TV
Infos   /   A La Une   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 12 septembre 2019

0 seconds of 0 secondsVolume 90%
Press shift question mark to access a list of keyboard shortcuts
Keyboard Shortcuts
Shortcuts Open/Close/ or ?
Play/PauseSPACE
Increase Volume
Decrease Volume
Seek Forward
Seek Backward
Captions On/Offc
Fullscreen/Exit Fullscreenf
Mute/Unmutem
Decrease Caption Size-
Increase Caption Size+ or =
Seek %0-9
00:00
00:00
00:00
 
Côte d’Ivoire : les Ivoiriens contre l’armée française

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • Sénégal : arrestations après une manifestation devant l’Institut Jeanne d’Arc
  • Le Nigeria et le FBI unis contre la cybercriminalité
  • Cameroun-Cuba : une amitié grandissante

 

Les analyses de la rédaction :

Burkina Faso : qui intoxique les Burkinabés ?

Selon les médias mainstream, lorsqu’il y a des investissements en tout genre dans les pays africains et des fournitures pour notamment favoriser l’agriculture ou autres, la majorité du temps, il y a un pays occidental qui est derrière. Par contre, lors des scandales en tout genre, l’affaire est directement présentée comme étant un problème en interne. Au Burkina Faso, il y a eu au moins 18 morts suite à une intoxication alimentaire dans deux régions différentes du pays. Une quinzaine d’autres personnes sont toujours en observation dans les centres de santé. Selon les premiers éléments de l’enquête, ces cas de décès seraient dus à la consommation d’aliments contaminés par des pesticides.

Les premiers cas ont été signalés le 1er septembre dans la commune de Didyr dan le centre ouest du pays, explique le Pr Claudine Lougue, ministre de la Santé. Il s’agit d’une quinzaine de membres d’une même famille qui ont été pris de malaise après la consommation de mets locaux faits à base de feuilles de haricots et de graines de petit mil, qui sont en réalité des restes de semences. Treize sont mortes par la suite malgré la prise en charge sanitaire.

Lundi, le ministère reçoit une autre alerte cette fois de la région du centre est. Là aussi, 14 personnes d’une même famille sont admises dans les centres de santé. Cinq ont perdu la vie. Après analyse, les médecins diagnostiquent une intoxication alimentaire massive, dit la ministre. Les examens complémentaires incriminent des pesticides dit-elle.

« Des investigations ont été faites sur les prélèvements de produits biologiques comme le sang, les urines et on a trouvé un taux anormalement élevé de pesticides. Dans les aliments consommés également, il y avait un taux anormalement élevé de pesticides et ces pesticides ont fortement été incriminés », a déclaré la ministre.

Les restes d’aliments ont été sécurisés, annonce le Pr Lougue, qui appelle les citoyens à observer des mesures strictes d’hygiène dans l’utilisation des feuilles de plantes destinées à la consommation. Les pesticides sont utilisés pour des besoins de travaux champêtres surtout en campagne en cette période d’hivernage. Les autorités burkinabées procèdent également à la saisie des boissons alcoolisées en sachet plastique deux jours après leur interdiction de vente. Les contrôleurs du ministère du Commerce sont déjà déployés sur le terrain.

Aucune société occidentale n’est remise en cause. Il faut tout de même savoir que ce sont quand même elles qui sont les principaux investisseurs dans les pays africains. L’Occident a pris pour habitude de ne pas vendre de bons produits sur le continent africain. Ce sont toujours les fonds de stock ou encore les produits de seconde main qui y sont envoyés. En Europe par exemple, il n’y a pas d’article sur les intoxications suite aux pesticides. Cela dit, l’enquête est encore en cours au Burkina Faso, et Zoom Afrique reviendra sur cette affaire. 

 
Côte d’Ivoire : la population continue de mettre des bâtons dans les roues de l’armée française

En Côte d’Ivoire, malgré les protestations des Ivoiriens, les troupes qui occupent le pays continuent de faire des exercices militaires. Cette fois-ci c’est à Odienné, une ville du nord-ouest de la Côte d’Ivoire, que les exercices ont lieu. Ils commencent aujourd’hui, jeudi 12 septembre, et dureront 5 jours. Le lieutenant-colonel Kouakou Kouamé, commandant du Bataillon de sécurisation nord-ouest (BSNO), a donné les motivations de la présence de ces hommes en armes dans le chef-lieu de la région du Kabadougou. « C’est juste des exercices militaires au profit de nos forces. Une formation qui va participer à nos actions vis-à-vis des populations. Elles n’ont pas à s’inquiéter outre mesure même si elles entendent des tirs. Qu’elles vaquent tranquillement à leurs occupations », a rassuré le commandant du Bataillon de sécurisation nord-ouest, dont les propos ont été repris par l’Agence ivoirienne de presse.

Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Les Ivoiriens ont déjà protesté contre les exercices militaires français sur leur territoire. Rappelons que le vendredi 16 août 2019, l’armée française avait été en difficulté dans la ville de Toumodi, dans le centre de la Côte d’Ivoire. Les populations du village de Lomo-Nord avaient pris d’assaut la sous-­­­­préfecture pour protester contre des exercices militaires de l’armée française.

« Nous avons refusé l’année dernière que des exercices militaires concernant l’arme César aient lieu à cause de sa dangerosité. Après négociations des plus hautes autorités du pays, notamment le général Alexandre Apalo, nous avons accepté et demandé en contrepartie la construction d’une école primaire et le reprofilage de la voie Lomo-Toumodi qui est impraticable. Mais rien de tout cela n’a été fait. Alors nous refusons que l’armée française reprenne ses exercices de tir », avait déclaré Kouadio Kouassi, porte-parole des villageois.

D’ailleurs, toujours à Toumodi, le 14 août 2018, des Ivoiriens avaient encerclé le camp de l’armée française dans le village de Lomo-nord pour l’empêcher d’effectuer des tirs de flambage à partir d’une arme effrayante. Ce qui est à se demander ce que cette arme fait en Côte d’Ivoire, et à quoi pourrait-elle bien servir ?

Selon une source sur place, les faits qui ont indigné les populations de Lomo-Nord remontent déjà à quelques années quand des soldats de la force française basée à Port-Bouët, dans la périphérie d’Abidjan, leur ont présenté une arme. Il s’agit d’un arsenal de guerre appelé « César » dont les utilisateurs n’ont rien caché de la portée et de la capacité de destruction aux habitants de Lomo-Nord. Ceux-ci ont alors montré leur mécontentement quant à ces exercices militaires, mais surtout quant à leur présence sur le territoire ivoirien. Car une grande partie de la population ivoirienne se demande encore pourquoi les militaires français sont encore présents sur leur territoire. Cela dit, la fréquence des exercices militaires augmente, comme si la Côte d’Ivoire était un terrain d’entraînement. D’ailleurs, c’est bel et bien le cas. Pour rappel, des écoles régionales contre le terrorisme étaient censées voir le jour en Côte d’Ivoire. Suite au passage du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Abidjan en octobre 2018, il avait été convenu qu’une académie régionale contre le terrorisme devait ouvrir ses portes très peu de temps après en Côte d’Ivoire. Ce qui n’a toujours pas été fait, et c’était d’ailleurs l’objet de la visite de Le Drian, qui a exprimé l’agacement de l’Élysée face au report du projet. En bref, la Côte d’Ivoire est un centre d’entraînement grandeur nature, tout comme le Mali est une base militaire terrestre, le Niger une base militaire aérienne, etc. Les exercices navals sont aussi fréquents au large de la Côte d’Ivoire. Par contre, les protestations de la population ivoirienne sont de plus en plus visibles, car elles ne cessent de s’intensifier. Aucun Ivoirien n’est prêt à voir son territoire se transformer en un terrain d’entraînement grandeur nature ou encore à voir fréquemment des militaires occidentaux sur le terrain. 

 
Centrafrique : les dessous de la visite de Touadera à Paris
 
Quel était le vrai message du président Touadera à Paris ? Comment les médias français (RFI et Cie) ont-ils biaisé le message apporté à Paris par le président centrafricain ? Pourquoi le dossier de la reconstruction est-il prioritaire en RCA ? Comment la RCA est-elle passée d’une guerre de confession à une guerre de prédation ? Quelle est la nature des rapports entre Bangui, Moscou et Paris ? Réponse du géopoliticien Luc Michel.
 
 
 
 

Regardez cette vidéo sur YouTube ! 

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV