Les avions de combat russes ont visé mardi deux positions des terroristes pro-Turquie dans le nord-ouest de la Syrie lors du premier bombardement aérien après l'expiration du cessez-le-feu, dimanche, trêve qui a duré 10 jours. La trêve était entrée en vigueur fin mai, après un accord russo-turc, approuvé par Damas. Or ces derniers jours les terroristes n'ont cessé de violer l'accord et de se renforcer à la faveur de l'arrivée de nouveaux renforts dont le nombre s'élève à 2000. Il s'agit des terroristes qaidistes de Hayat Tahrir al-Chaam (HTC)ou de Jays al-Izza.
Les avions russes ont ciblé des terroristes à Kabani, dans la campagne du nord-est de Lattaquié, à la frontière d'Idlib d'où sont régulièrement lancées des raids contre la base aérienne russe à Hmeimim. Il existe plusieurs factions dans la campagne nord-est de Lattaquié, notamment le HTC (ex Al Nosra) et le Parti al-Turkistani entre autres.
La trêve qui a expiré dimanche a été la deuxième du genre à avoir été conclue depuis que Damas a lancé avec le soutien de ses alliés fin avril une vaste offensive contre le sud d'Idlib. la trêve n'a pas empêché les violations commises, car les tirs de roquettes et d’artillerie se sont poursuivis.
Damas a annoncé la semaine dernière faire face à deux fois aux drones qu’il avait qualifiés de "groupes terroristes", la première fois vers la base russe de Hmeimim, dans la province de Lattaquié, et la deuxième fois dans la région du Sahel al-Ghaab, au nord-ouest de la campagne de Hama.
La trêve aurait dû favoriser la dissolution de HTC qui en en profitant s'est plutôt renforcé.
Commandée par la 42e brigade de la 4e division blindée, l'armée syrienne a lancé un puissant barrage de missiles et d'obus d'artillerie en direction des positions ennemies dans le sud de Kabani, visant les lignes de défense terroristes. Selon une source militaire à Lattaquié, l’armée syrienne et ses alliés ont fortement concentré leurs frappes sur le sud de Kabani.
Pour le commandement central de l’armée syrienne, la saisie de Kabani est une priorité absolue en raison de l’avantage géographique qu’elle conférerait aux terroristes dans la région du nord-est de Lattaquié.