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Iran : les discussions sur une ligne de crédit toujours en cours

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le 29 juillet 2019. ©Reuters

Les discussions entre Paris et Téhéran sur une ligne de crédit toujours en cours. Une ligne de crédit que la France dit vouloir lancer pour que l’Iran puisse exercer son droit inaliénable que les sanctions américaines lui renient, et ce au mépris d’un accord que la France a elle-même signé. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’inquiétait de la fragilité des négociations en cours avec l’Iran, négociations qui ont duré 10 heures lundi à Paris entre le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi et ses interlocuteurs français et qui ont abouti à ce que le ministre français de l’Économie soit dépêché ce mardi à Washington pour demander le feu vert des États-Unis. Paris veut que l’Iran renonce à ses missiles et qu’il abandonne ses alliés régionaux en échange de 15 milliards de dollars à verser en trois versements, et ce, en échange de son pétrole. Inéquitable équation ! Le Drian a raison : les négociations sont ardues et surtout fragiles...

Les discussions avec l’Iran sur une ligne de crédit contre l’engagement de Téhéran à respecter l’accord de 2015 et à ouvrir des négociations plus larges sont toujours en cours et dépendront d’exemptions américaines permettant l’achat de pétrole iranien, a déclaré mardi Jean-Yves Le Drian, cité par Reuters.

L’idée c’est d’échanger « une ligne de crédit garantie par du pétrole contre 1) des discussions sur une ligne de crédit toujours en cours, le retour au PGAC [nom de l’accord de 2015, NDLR] par l’Iran, 2) la sécurité dans le golfe [Persique, NDLR] et 3) l’ouverture de négociations sur la sécurité régionale et l’après-2025 », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, lors d’une rencontre avec l’association de la presse diplomatique, à Paris.

« Tout cela suppose que le président [américain Donald, NDLR] Trump pose des waivers », des exemptions permettant l’achat de pétrole iranien en dépit du rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran, a-t-il ajouté. Avec les Iraniens, « c’est fragile, tous les sujets ne sont pas réglés [...] mais on se parle avec une relative confiance ».

La France prétend tout faire pour sauver l’accord nucléaire et jouer au médiateur afin d’apaiser les tensions entre l’Iran et les États-Unis alors que le président français Emmanuel Macron a récemment reconnu que les positions de son gouvernement envers l’Iran étaient sur la même longueur d’onde que celles des Américains. Il est même allé plus loin en parlant de la renégociation de l’accord nucléaire, ce qui a fait réagir les responsables de la République islamique d’Iran.

Le jeudi 6 juin, Emmanuel Macron a déclaré, lors d’une rencontre avec son homologue américain : « En ce qui concerne l’Iran, je pense que nous avons le même objectif ; empêcher l’Iran d’atteindre l’arme nucléaire, freiner les activités balistiques de l’Iran, restreindre les agissements de l’Iran dans la région et rétablir la paix au Moyen-Orient. Voilà les quatre priorités de la France et des États-Unis envers l’Iran. »

Les tentatives de Paris d’imposer à l’Iran ses propres desiderata contredisent les déclarations des autorités iraniennes qui ont, à maintes reprises, annoncé qu’elles ne négocieraient jamais au sujet de leurs questions sécuritaires avec qui que ce soit.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV