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Les USA s'avouent presque vaincus, le Yémen prêt à nommer des ambassadeurs en Irak et en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un tireur d’élite yéménite. ©Harbi Press

L'État yéménite est-il de retour? La terrifiante frappe de la désormais coalition agonisante pro-Riyad contre une prison où étaient détenus les mercenaires pro-saoudiens marque de loin la fin d'une époque. Le projet de démembrement du grand Yémen a du plomb dans l'aile sinon les États-Unis n'auraient jamais tenté de reprendre langue avec la Résistance yéménite. Celle-ci a posé ses conditions, n'empêche que l'aveu d'échec est déjà là. Dimanche 1er septembre, l'ambassadeur yéménite à Téhéran, récemment nommé, a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères. L'initiative de Sanaa de nommer des ambassadeurs dans les "pays amis " a d'ailleurs été saluée par l'Irak et par la Syrie. Car il s'agit du début d'une reconnaissance internationale pour laquelle le sang des milliers de yéménites a été versé.

Dans le ciel, en mer et au sol, les combats se poursuivent pour en finir avec l'occupation et son mécanisme de mercenariat. Des militaires soudanais et saoudiens ont été visés par les tirs des snipers d’Ansarallah dans l’est de la montagne d’al-Doud à Jizan, au sud de l'Arabie saoudite et le travail de nettoyage se poursuit avec force. Plus tôt les forces yéménites avaient liquidé un autre militaire soudanais dans le nord de la localité d’al-Khoubah et trois mercenaires dans l’est de Jahfan toujours à Jizan dans le sud de l’Arabie saoudite. C'est la chasse aux mercenaires étrangers de Riyad qui bat son plein. 

Ces combats au sol se font comme toujours à l'aide des missiles, cette fois de type Zelzal-1, qui ont été tirés vers la position des mercenaires de la coalition saoudienne dans le district de Heyran situé dans la province de Hajjah, limitrophe d'Asir ( sud saoudien). L'artillerie aussi était au rendez-vous. Les obus de mortier se sont donc abattus sur les positions de la coalition saoudienne, laissant un bilan qui ne sera jamais connu puisque la censure sur les revers militaires en Arabie bat son plein. 

Le leader du mouvement d’Ansarallah du Yémen, Badr al-Din al-Houthi, a condamné dans les termes les plus vifs la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite pour ses raids aériens mortels, au nombre de 7, contre un centre de détention dans la province de Dhamar, dans l’ouest du Yémen. Ceux qui sont morts ont été des ennemis mais pour Ansarallah, il s'agit avant tout de Yéménites.

« Le crime commis contre les prisonniers de guerre est un signe de rancœur, du désespoir et d’un manque d’éthique au sein de la coalition d’agression. Cet acte indique que la coalition saoudienne considère qu’il n’y a aucune limite à verser le sang des Yéménites et même celui de ses propres partisans », a déclaré al-Houthi.

Dans un discours télévisé diffusé en direct dans l’après-midi du dimanche 1er septembre depuis Saada, dans le nord-ouest du Yémen, il a fait remarquer que la coalition traitait ses mercenaires comme de la chair à canon, affirmant qu’elle avait tendance à les tuer une fois qu’elle devait se replier dans des combats contre les forces armées yéménites et les combattants d’Ansarallah.

« L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis considèrent leurs mercenaires comme des marchandises et les traitent comme ils le souhaitent », a souligné M. al-Houthi qui a lancé un appel du pied à ses compatriotes. 

Le leader d’Ansarallah a ensuite exhorté tous les Yéménites à défendre la souveraineté, l’indépendance et la liberté de leur pays, et à s’opposer aux agresseurs et à leurs actes criminels, soulignant que ceux qui ont servi à l’ennemi et ont soutenu ses crimes sont maintenant humiliés par l’ennemi lui-même. 

Selon lui ceux qui ont contribué aux agressions à l’encontre de leur pays reconnaissent maintenant que ce qui se passe au Yémen signifie l’occupation et l’agression.

Pour les observateurs politique, le grand Yémen est de retour. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV