La reprise par Damas de Khan Cheikhoun, dans le gouvernorat d'Idlib et les évolutions dans cette région stratégique inquiètent la Turquie qui tente, à tout prix, de faire durer la présence des derniers groupes terroristes qu'elle soutient face à l'armée syrienne. Chasser tous les terroristes de la Syrie est une décision qui s'impose selon l'expert iranien Seyyed Reza Sadr al-Hosseini.
L’analyste des questions moyen-orientales, s'est exprimé lors d'un entretien à l’agence de presse ISNA sur les derniers développements en Syrie et la libération de la ville stratégique de Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de ce pays. Il a déclaré à ce propos :
« Le gouvernement de Damas doit prendre la décision finale de récupérer le reste des régions occupées. La libération de Khan Cheikhoun a ouvert la porte de la province d’Idlib. Les terroristes, qui ont fui la ville, se sont déployés dans les zones frontalières avec la Turquie. »
Pour l'analyste iranien, les pays qui soutiennent les terroristes déployés à Idlib, tentent d’empêcher le gouvernement syrien à repousser les résidus des terroristes pro-turcs de cette province stratégique et c’est un fait qui se répète ces dernières années. Pourtant, estime-t-il, le gouvernement syrien est parfaitement en mesure de libérer, sous peu, le reste des régions sous l'emprise des terroristes.
Seyyed Reza Sadr al-Hosseini a ensuite rappelé le déplorable usage de boucliers humains par les terroristes qui cherchaient à se défendre face à l'armée syrienne à Idlib avant d'indiquer les prouesses des militaires fidèles au gouvernement et prêts à tout pour refouler les terroristes de leur dernier bastion, au nord-ouest de la Syrie.
« L’opinion publique syrienne, s’attend à ce que le gouvernement franchisse le dernier pas vers la libération totale du pays. Il revient donc à Damas de passer à l’acte pour récupérer le reste des régions occupées », a signalé Sadr al-Hosseini.
L’analyste des questions syriennes a par ailleurs affirmé l’importance du respect de l’intégrité territoriale de la Syrie, en indiquant :
« Les Turcs ont évoqué des allégations infondées concernant une partie du territoire syrien. Ils allèguent par ailleurs que Damas soutient les Kurdes hostiles d’Ankara, mais leur deuxième prétention va également à rebours de la réalité. »
« Le déploiement des militaires turcs sur certaines zones frontalières syriennes est illégitime. C'est grâce à l'appui de plusieurs pays que la Turquie a jusqu’à présent pu justifier cette occupation illégale. D'ailleurs en Turquie, l’opinion publique turque souhaite le départ des terroristes du sol syrien », a-t-il renchéri.
Selon cet expert, il revient aux organisations internationales d’apporter leur soutien tous azimuts à la souveraineté nationale de la Syrie. Il a enfin réaffirmé que le gouvernement syrien disposait de potentiels suffisants pour libérer toutes les régions syriennes d’ici la fin de l'année en cours.