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Pourquoi Ankara finira par quitter Idlib ?

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Le poste d’observation turc de Morek. ©Mashregh News

Les autorités turques, y compris le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu, affirment n’avoir aucun programme pour évacuer le poste d’observation turc dans le nord de la province de Hama en Syrie.

Le vendredi 23 août, les forces de l’armée syrienne sont entrées dans la zone encerclée du nord de la province de Hama, qui avait été désertée par les terroristes après la libération du Khan Cheikhoun.

L’armée syrienne s’est rendue maître des villes de Kafr Zita, Latamné, Latmin et Lahaya, contrôlées depuis sept ans par les terroristes de Jaïch al-Izza, qui ont pris la fuite vers le nord de la province d’Idlib ou vers le poste d’observation turc de Morek.

Actuellement, toute la province de Hama, à part le 9e poste d’observation de l’armée turque à Morek, est sous le contrôle de l’armée syrienne. L’armée syrienne a encerclé les positions des forces de l’armée turque et des terroristes qu’elle soutient.

Les autorités militaires turques et Mevlüt Çavusoglu ont affirmé qu’ils n’envisageaient pas d’évacuer ou de déplacer le 9e poste d’observation, qui selon eux n’est pas encerclé, et qu’ils poursuivraient leurs opérations.

Le maintien de la présence de l’armée turque au poste d’observation est-il possible ?

À présent, ce poste est situé à 10 kilomètres de la zone la plus proche que les terroristes contrôlent dans le sud-est d’Idlib. Toutes les voies terrestres menant à ce poste sont sous le contrôle de l’armée syrienne. Les hélicoptères turcs ne peuvent pas porter secours aux groupes armés s’y trouvant sans l’autorisation de l’aviation syrienne. Étant donné qu’un grand nombre de terroristes s’y sont réfugiés, il y aurait une pénurie d’eau potable, de vivres et de combustibles.

Quel est le projet de la Turquie pour sauver le poste d’observation de Morek ?

Lorsque l’armée syrienne était arrivée à la porte de la ville de Khan Cheikhoun dans le sud d’Idlib, plusieurs observateurs pensaient que compte tenu de l’encerclement imminent du nord de la province de Hama, les troupes turques allaient évacuer ce poste. Mais cela n’a pas eu lieu. Ankara espérait le sauver en profitant de l’afflux des éléments des groupes armés depuis le nord d’Idlib et d’Alep vers les zones en conflit pour mener une contre-attaque d’envergure dans le sud d’Idlib, à Khan Cheikhoun et dans le nord de la province de Hama.  

Déçues par les terroristes qu’elles soutenaient, les forces de l’armée turque ont envoyé des convois militaires comprenant des armes lourdes et des équipements de construction et d’entretien vers la ville de Khan Cheikhoun. Réagissant à l’envoi de ce convoi, les avions de combat syriens ont bombardé à deux reprises la route qu’il avait empruntée pour montrer que Damas ne plaisantait pas avec la violation de sa souveraineté par la Turquie.

Finalement, on s’attend à ce qu’après des négociations entre les autorités turques et russes, les militaires turcs obtiennent l’autorisation de quitter le poste d’observation de Morek pour partir en direction des zones dans le nord et vers un autre porte d’observation dans la province d’Idlib. Ainsi la province de Hama s’ajoute-t-elle aux autres provinces qui sont contrôlées à 100 % par Damas.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV