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"Riyad n'a d'autre choix que de penser un retrait partiel du Yémen" (expets)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le QG des mercenaires saoudiens à Jizan a été pris pour cible par les combattants d'Ansarallah. ©Sputnik/Illustration

Au Yémen, l’Arabie saoudite traverse une des pires périodes de son histoire : la visite de la délégation sudiste pro Émirats à Djeddah et des entretiens portant sur Aden n’ont rien donné et le feu du conflit saoudo-émirati s’étend désormais à Taëz et Abyan. Les avions saoudiens s’acharnent sur Sadaa et Sanaa, mais la donne a irréversiblement changé en défaveur de l’agresseur. 

Pour les analystes politiques, la dernière frappe au drone simultanée d’Ansarallah contre le méga gisement pétrolier d’al-Shaybah à l’Est saoudien, laquelle frappe a succédé le tir de missile à moyenne portée toujours contre l’Arabie orientale (Dammam) sont interprétée comme étant des événements qui ont provoqué l’effondrement de la coalition : les médias prosaoudiens se taisent, mais alors que la délégation sudiste rencontrait les responsables saoudiens à Djeddah faisant croire à la fin des divergences Riyad -Abu Dhabi, les chasseurs saoudiens frappaient violemment les positions des sudistes dans les villes de Bab el-Mandeb, de Zaryab, de Zokha, comme pour faciliter la tâche à Ansarallah qui affûte ses armes pour reprendre à la force d’occupation des territoires yéménites. 

Au fait, le porte-parole d’Ansarallah, Mohamamd Abdel Salam, qui a rencontré la semaine dernière à Téhéran les ambassadeurs de trois pays occidentaux membres de la coalition (France-Grande-Bretagne -Allemagne) a très justement commenté la situation : « le sud du Yémen échappe à Riyad tout comme le Sud saoudien. Les frontières sud de l’Arabie saoudite n’existent plus ». Que Riyad et Abou Dhabi s’entre-déchirent à Aden et que le feu du conflit déborde vers d’autres provinces méridionales occupées, cela ne pourrait que mieux arranger Ansarallah dont les positions à al-Dhalé, province limitrophe d’Aden et sa base arrière, ne cessent de se renforcer. Une opération éclaire contre le sud n’est plus à écarter. À vrai dire, l’enlisement de l’armée saoudienne au Sud saoudien, puis son lâchage par son allié émirati l’ont complètement vidé de son sang. 

 L’unité balistique de l’armée yéménite et d’Ansarallah a ainsi tiré un énième missile balistique à moyenne portée contre le QG des forces saoudiennes à Jizan dans le sud de l’Arabie saoudite.

Le porte-parole des forces armées yéménites, le brigadier général Yahya Saree, a déclaré que le missile balistique tiré sur le QG avait atteint et détruit sa cible avec une grande précision, ayant tué et blessé des dizaines de mercenaires.

L’enfer du sud 

« Cette position importante depuis laquelle étaient guidés les combats se déroulant sur les frontières saoudo-yéménites a été prise pour cible après une opération de renseignement », a affirmé Yahya Saree qui n’a pas révélé le type de munition utilisé lors de l’attaque. Mais pour mener des attaques de ce genre, les combattants yéménites utilisent habituellement des missiles balistiques de type Badr-1P ou Badr-F. À moins qu’il s’agisse d’un Nakal, dernier missile yéménite dévoilé. Tôt dans la matinée de ce jeudi 22 août, l’unité de drone d’Ansarallah a frappé en tout cas à deux reprises avec un drone Qasef 2-K la base aérienne du roi Khaled située près de Khamis Mushait à 100 km des frontières d’Arabie avec le Yémen. 

L’attaque s’est combinée aux frappes par l’unité d’artillerie des forces yéménites contre une position saoudienne à l’est des régions d’al-Khoubeh et d’al-Doud à Jizan, attaque soldée par de grosses pertes de matériels militaires dont les chars M1 Abrams américains. Quant au front d’Asir (sud saoudien) une position de la coalition située au point de passage d’Alab a été la cible d’un missile de type Zelzal-1 qui a fait plusieurs blessés. L’explosion des bombes artisanales placées dans les districts d’al-Majazeh et d’al-Sadis, le tir d’un missile Zelzal-1 contre un nouveau dépôt à l’ouest de Jabal al-Nar à Jizan ainsi que les attaques menées par l’unité de génie d’Ansaralalh dans les régions de Heyran et d’al-Raboua ont fait de nombreux morts et blessés parmi les mercenaires saoudiens. Ultime recours, le régime saoudien vient de déployer, en appuie des Patriot, le système antimissile THAAD sur le front sud dans l’espoir de pouvoir les missiles et les drones de la Résistance. L’amertume le dispute à la désillusion au palais des Salmane de voir ce dispositif dont le coût s’élève à 5 milliards de dollars être totalement incapable de protéger les bases, les aéroports du sud...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV