Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une session d'urgence jeudi, à la demande de la Russie et de la Chine.
La Russie et la Chine ont vivement condamné le premier essai depuis la guerre froide, d’un test de missile américain sol-sol de portée intermédiaire, test réalise le dimanche dernier. Ils ont par ailleurs demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de convoquer une session extraordinaire pour demain, jeudi.
« Avec la Chine, nous avons demandé une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur les déclarations des États-Unis concernant ses plans de développement et de déploiement de missiles à portée intermédiaire », a déclaré l'envoyé intérimaire de la Russie auprès de l'ONU, Dimitri Polianski, cité par Euronews.
Le missile a été lancé dimanche 18 août depuis l'île de San Nicolas, au large de la Californie. Selon le Pentagone, le missile a parcouru 500 kilomètres avant de toucher sa cible avec précision.
La Russie et la Chine dénoncent le risque d’une « escalade des tensions militaires » et d’une nouvelle course aux armements.
Konstantin Kosachev, président du Comité des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération de Russie, a déclaré que Moscou réagirait au déploiement des missiles à ailes américains en Europe ou aux États-Unis.
« Là où les missiles américains sont installés, que ce soit en Asie ou en Europe, ils pourront atteindre le territoire russe. C’est pourquoi ces missiles représentent une menace sérieuse et un danger direct pour la Russie. Le déploiement de ces missiles aura donc des conséquences pour les pays qui les accueilleront ainsi que pour les États-Unis eux-mêmes », a déclaré Konstantin Kosachev.
Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, estime que les États-Unis avaient commencé depuis longtemps à préparer des essais de missiles.
« Nous avions appris les intentions des États-Unis, en octobre de l'année dernière, lorsque John Bolton était venu nous rendre visite. Il nous avait alors dit que la déclaration de Trump sur la nécessité de se retirer du traité n'était pas une invitation au dialogue, mais une décision irrévocable », a ajouté le ministre russe.