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Zoom Afrique du 21 août 2019

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Mali: la population ne veut de la MINUSMA et de Barkhane

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • Côte d’Ivoire: la filière banane va faire face aux évolutions du marché UE ;
  • Sénégal: nouveau plan d’action pour le combat contre le scandale dans la gestion des ressources ;
  • Afrique du Sud: pas de précipitation mais prudence et rationalité dans le déploiement du nucléaire.

 

Les analyses de la rédaction :

La France se comporte toujours comme une donneuse d'ordre à la Guinée et à la Côte d'Ivoire

Le jeudi, 15 août 2019, la France a commémoré le 75ème anniversaire du débarquement de Provence en présence des présidents Guinéen Alpha Condé et Ivoirien Alassane Ouattara. En apparence, cette invitation constituait une marque de considération mais la réalité est toute autre. Selon certaines sources, Emmanuel Macron a invité les deux hommes dans un but bien précis, à savoir, les dissuader de briguer un troisième mandat dans leurs pays.

Selon un site d’information, Emmanuel Macron aurait dit à ses hôtes que plusieurs rapports ont fait état de possibilités de graves troubles en Guinée et en Côte d’Ivoire, au cas où Alpha Condé et Alassane Ouattara mettraient à exécution leur volonté de modifier les constitutions de leurs pays pour s’offrir un troisième mandat.

Et, le président français a exprimé clairement l’opposition de la France aux projets de troisième mandat des deux chefs d’État, révèle le site, citant un diplomate français qui a parlé sous couvert de l’anonymat. « Ce n’est pas par hasard que le président français a invité ces deux dirigeants africains dont les pays n’étaient pas forcément les plus gros pourvoyeurs de contingents de soldats coloniaux, lors de la Seconde guerre mondiale.

Le président Macron a clairement fait savoir que le gouvernement français ne soutiendrait pas de projet de nature à menacer la stabilité sociopolitique en Côte d’Ivoire et en Guinée, dont les auteurs seraient les dirigeants au pouvoir », a écrit le média.

Cette information a été confirmée par un journaliste de France24 qui était aux commémorations du débarquement de Provence. Selon lui, Emmanuel Macron a profité du déjeuner qu’il a offert à ses hôtes pour aborder le sujet avec eux. « Alassane Ouattara et Alpha Condé, présidents de ces deux pays, ont des élections l’année prochaine aussi bien en Côte d’Ivoire qu’en Guinée. Et l’un comme l’autre, ces deux chefs d’État sont à la fin de leur deuxième mandat. Mais celui qui a l’air d’être particulièrement visé, serait le président alpha Condé. Le média mainstream “Jeune Afrique”, se focalise surtout sur le président alpha Condé et aucunement sur le président ivoirien Alassane Ouattara.

En effet, le président alpha Condé est très connu pour ses prises de position par rapport à la France et ses ingérences dans les politiques internes des pays africains. Le président guinéen, dont la politique est essentiellement tournée vers la Russie, semble toutefois déranger la France et les États-Unis, qui ont tous deux émis leur position par rapport à un changement de constitution en faisant part d’une certaine menace de déstabilisation au cas où il désirerait changer la constitution pour pouvoir entamer un troisième mandat présidentiel en 2020. Car selon l’argument français, un troisième mandat provoquerait indéniablement une déstabilisation au sein du pays. Cela dit, l’exemple du Burundi est tout de même resté en travers de la gorge de la France. Effectivement, le président burundais a effectué la même chose dans son pays, en organisant un référendum pour le changement constitutionnel. Référendum jugé antidémocratique par la France, malgré le nombre de participants au vote et surtout le nombre très élevé favorable au changement de constitution. D’un côté, de peur que l’exemple du Burundi ne se répète dans d’autres pays d’Afrique, la France, avec l’appui des États-Unis, décide donc de prendre les devants et d’empêcher ses pré-carrés de faire la même chose.

Eu égard la nouvelle coalition de ses opposants en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara fait toujours planer le doute quant à sa décision de se représenter aux élections présidentielles de 2020. Quant à la Guinée, qui bénéficie de l’appui russe, il faut voir ce que le président alpha Condé décidera. Quoi qu’il en soit, aucun des deux peuples ne désire rentrer dans un conflit ou même une guerre et c’est surtout à eux de décider et non à la France ou aux États-Unis.  Car la population d’un pays est toujours souveraine.

 
Mali : la population ne veut pas de la MINUSMA et de Barkhane sur son territoire

Au Mali, outre les forces Barkhane dont la présence est sérieusement remise en question par la ­­­­­­­­­­­­­population malienne eu égard la situation qui s’empire de jour en jour, les troupes de la MINUSMA sont également dans le viseur de la population. Et pour cause, les forces Barkhane se déresponsabilisent de la lutte contre le terrorisme en affirmant qu’il manque de moyen et d’effectif et c’est donc à l’armée nationale de se charger du terrorisme. La MINUSMA se déresponsabilise aussi aux yeux de la population malienne en leur expliquant son impuissance.

«Notre présence ici, c’est de vous dire : du courage ! commence le chef de patrouille. Ce n’est pas le travail de la Minusma de chasser les terroristes. C’est le travail des forces armées maliennes, de la force française Barkhane et de la force conjointe du G5 Sahel. La Minusma est là juste pour la paix entre les personnes et la protection des biens.»

Lors de la patrouille de cette unité de l’ONU, le fils d'un chef de village, Hamady Traoré, leur a répondu que « nous les voyons circuler depuis près d’un an. Mais de là à dire qu’on a confiance en eux, alors qu’on ne voit pas les résultats de leur travail… Ce n’est pas possible.» Les Casques bleus lui recommandent de mettre en place une brigade de surveillance autour du village. Mais les Maliens n’ont pas attendu les conseils de la Minusma. Il ajoute qu’ici, on compte d’abord sur nous-mêmes pour se protéger. En particulier sur les chasseurs traditionnels dozos. «Dans chaque village de cette commune de Pignari-Bana, des jeunes vont au camp des chasseurs : dix jeunes pour les gros villages, trois ou cinq pour les petits", affirme Hamady Traoré qui ajoute : "Quand les dozos apprennent qu’il y a une attaque à tel endroit, ils y vont.»

À la fin de la visite, un homme interpelle les Casques bleus : des personnes armées sont en train de voler du bétail, à seulement 3 kilomètres de là. La patrouille onusienne informe sa hiérarchie. Fais un dernier tour dans Ficko… puis rentre à la base.

Pourtant, la MINUSMA a renforcé sa présence dans le centre du Mali et les forces Barkhane importent de plus en plus de moyen et d’effectif notamment canadien, britannique, allemand et estonien aussi.

La Minusma tient toujours le même discours : «La Minusma n’est pas là pour remplacer les autorités locales, relativise la cheffe du bureau de l’ONU de Mopti. Ce n’est pas elle qui va poursuivre les voleurs de bétail. Ce n’est pas dans notre mandat. Nous ne sommes pas là pour nous battre, mais pour faire en sorte qu’il y ait un environnement sécurisé.»

Ce nouveau mandat ne s’est pas accompagné de moyens supplémentaires, les États-Unis plaidant pour une baisse du budget des opérations de maintien de la paix partout dans le monde. Pour la région de Mopti, la Minusma dispose d’environ 3 000 personnels. Des renforts, notamment pour l’opération «Oryx 2», des patrouilles dans le pays dogon, viennent des bases de Gao ou de Tombouctou.

Pourtant, dans la région de Mopti, les Casques bleus ne sont pas toujours les bienvenus. À Diombolo-Leye qui est un petit village Dogon, à 6 kilomètres au sud-est de Bandiagara, lorsque la patrouille, ses sept véhicules blindés et sa vingtaine d’hommes armés arrivent dans le village, la situation se tend en quelques minutes. «Attention, les femmes sont en train de se regrouper. On va peut-être devoir vite repartir», avertit un militaire. ­

Rapidement, une trentaine de femmes chassent les soldats de l’ONU. Levant les bras au ciel, elles se jettent par terre, les supplient de partir. Certaines se couchent devant les blindés. «Des villageois sont morts, raconte, les mains tremblantes, un Malien. Toute ma concession a été détruite, tout mon mil a été brûlé ! Et maintenant vous venez avec vos armes ? C’est normal qu’on ait peur ! Regardez cette maison, dit-il en désignant quelques pierres encore empilées au bord de la piste, sur un sol recouvert de cendres. Des personnes sont mortes dans cette maison !»

«Embarquez ! Embarquez !» crie un militaire onusien. Quelques pierres sont jetées sur un véhicule. «On ­ne peut pas faire grand-chose s’ils ne veulent pas nous voir…», lâche un gendarme.

La population exige le départ de ces troupes d’occupation occidentale. Car depuis leur arrivée dans leur pays, il n’y a que des conflits qui s’amplifient de jour en jour. Ce qui fait que les Maliens reprennent les choses en main et assure leur propre sécurité. Ce petit détail ne semble pas vraiment plaire aux militaires occidentaux. Et pour cause, les médias occidentaux qui sont bien connus pour manipuler l’information selon les plans de leurs gouvernements respectifs, essayent de semer le doute parmi les Maliens qui ont décidé d’assurer la sécurité de leur village. Ils déclarent sans cesse que les populations maliennes ne veulent pas coopérer avec les troupes occidentales car elles auraient peur des représailles des terroristes. Et aussi, parmi ­les Maliens qui prennent les armes pour assurer la sécurité, il y aurait des assaillants qui travailleraient pour le compte des terroristes au sein de ces groupes d’habitants. Le but de ces médias c’est d’instaurer le doute et la méfiance, parmi les habitants, tout comme monter les différentes ethnies les unes contre les autres.

La MINUSMA qui prétend vouloir assurer un environnement de sécurité a donc largement échoué aux yeux de la population et ne sert donc à rien. Quant aux forces Barkhane, ils prétendent que c’est le devoir des forces armées­ maliennes d’assurer la sécurité. Pourtant, le but de l’Occident est de ne pas laisser les FAMA se développer et diminuer leurs effectifs. Maintenant, il faut savoir qu’avec tous les moyens déployés au Mali, les forces Barkhane effectuent énormément d’opérations dans la région du Sahel. En moyenne, chaque année, près de  800 millions de litres de carburant sont consommés par les armées françaises dans le Sahel, mais pourquoi alors ?

Les Maliens ne sont plus dupes et savent très bien qu’ils doivent trouver une solution en interne et ne plus accorder leur confiance aux militaires étrangers, sinon la situation va s’empirer. Les Maliens se serrent les coudes. Par exemple un ­­­­­habitant du quartier de Somonosso, au bord du fleuve Niger, a accueilli sept ménages chez lui. Il répond comme une évidence : "Ils sont les bienvenus. Ils sont avant tout Maliens, nos amis, nos parents. Si un Malien a des problèmes, j’aurai aussi des problèmes. Le Mali, c’est l’hospitalité."

Mais les habitants de Ségou n’ont pas dit leur dernier mot. Avant que la sécurité ne revienne dans le centre, un fonds de solidarité a été ouvert pour venir en aide aux déplacés.

Voici ce que reflète la culture et la mentalité malienne et même celles des Sahéliens. Mentalité qui pose problème aux Occidentaux car c'est à cause de cette unicité et de cette solidarité que les militaires n’arrivent pas à mettre en place leur plan néocolonial. 

 

Cameroun: la solution en interne pourra sauver les pays africains de la crise

Il a souvent été question des sources de déstabilisation et des campagnes médiatiques concernant la crise de la minorité séparatiste au Cameroun.

Pour rappel, certains experts ont émis les moyens qu’utilisait l’Occident pour déstabiliser le gouvernement camerounais et le pays tout entier. Il a surtout été dit que l’Occident poussait les Autorités camerounaises à se mettre à la table des négociations avec les séparatistes pour qu’ils soient reconnus comme partie belligérante aux yeux de la communauté internationale. Mais il a très peu été question de savoir quelles sont les solutions aux problèmes camerounais. C’est la question que nous avons posée au géopoliticien Luc Michel qui va nous donner son avis.
 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV