Athènes qui vient de recevoir un avertissement de la part des États-Unis, a déclaré qu’il ne favoriserait nullement "la livraison du pétrole iranien à la Syrie par le pétrolier Adrian Darya".
La Grèce a confirmé qu’elle ne faciliterait pas le voyage d’un pétrolier iranien après que les États-Unis aient mis en garde Athènes de ne pas autoriser le navire à accoster dans un port grec.
Adrian Darya 1 est au centre d'une dispute entre Téhéran et Washington, suite à des allégations selon lesquelles il transporterait du pétrole iranien à destination d'un porte en Syrie, en violation des sanctions imposées par l'Union européenne à ce pays.
Après avoir quitté Gibraltar où il était retenu depuis cinq semaines, le navire devait arriver au port de Kalamata en Grèce le 26 août.
Après la libération du pétrolier, les États-Unis ont exigé la saisie du navire sous prétexte que celui-ci serait lié au Corps des gardiens de la Révolution islamique mais la demande a été rejetée par Gibraltar.
Le vice-ministre grec des Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis a déclaré à la chaîne de télévision ANT1 qu'Athènes avait été « soumise à une pression » de la part des États-Unis qui avaient demandé de ne pas aider de quelque manière que ça soit, le navire iranien.
« Nous voulons envoyer un message indiquant que nous ne souhaitons pas faciliter le trajet de ce navire vers la Syrie », a déclaré Varvitsiotis.
Il a ajouté qu'en raison de la taille du navire, il était peu probable qu'il soit capable d'accoster dans un port grec mais que, « le navire peut entrer dans les eaux territoriales grecques ou jeter l’ancre quelque part ».
Miltiadis Varvitsiotis a souligné aussi que les responsables iraniens n’avaient pas contacté la Grèce pour discuter d’Adrian Darya.
Téhéran a prévenu Washington que toute tentative de saisie de l'Adrian Darya 1 aurait « de lourdes conséquences ».