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Coalition navale américaine: Trump entend traire les pays arabes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile iranien Hoveyzeh. (Photo d'archives)

« Sous prétexte d’une menace iranienne, Trump entend créer une coalition navale pour traire les monarchies du golfe Persique », estime le rédacteur en chef de Rai al-Youm.

Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du quotidien en ligne Rai al-Youm, réitère que la destruction du drone américain et l’arraisonnement du pétrolier britannique prouveront que la retenue de Téhéran ne durera pas longtemps.

« Il nous est difficile de comprendre pourquoi le président des États-Unis, Donald Trump, est résolu à créer une coalition, composée de 60 pays, pour assurer la "sécurité" de la navigation dans le détroit d’Hormuz. Il incombe aux pays riverains du golfe Persique (l’Iran et les monarchies arabes) de garantir une libre navigation dans le détroit d’Hormuz. L’intervention de Donald Trump dans cette affaire trahit donc la volonté du président américain de faire basculer le Moyen-Orient, voire le monde dans un nouveau conflit d’autant plus que toutes ses pressions et sanctions destinées à faire agenouiller l’Iran sont jusqu’ici tombées dans l’impasse », indique M. Atwan.

Il a ensuite rappelé le refus hardi de la chancelière allemande Angela Merkel qui n’a pas accepté de faire partie de la coalition proposée par Trump.

« En effet, Angela Merkel n’a pas confiance en Donald Trump et craint les conséquences de ses décisions. Berlin a donc publié un communiqué officiel pour annoncer qu’il préférait une solution pacifique à la tension, alimentée par le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire. L’Allemagne a souligné qu’elle honorerait l’accord dont elle en était signataire. Le seul diplomate ayant jusqu’ici répondu oui à l’appel de Donald Trump pour mettre sur pied une coalition navale dans le golfe Persique est Boris Johnson, le nouveau Premier ministre britannique ».

Et d’ajouter : « Je pense que la patience de l’Iran vis-à-vis des sanctions américaines connaît une certaine limite. Il est donc possible que le Corps des gardiens de la Révolution islamique et ses alliés régionaux passent à l’acte pour mettre fin aux agissements des États-Unis dans la région ».

Abdel Bari Atwan a souligné que les autorités iraniennes avaient, à plusieurs reprises, déclaré qu’elles ne cherchaient pas la guerre, mais que les bases américaines dans le golfe Persique ainsi que les installations cruciales d’Israël seraient touchées en cas de déclenchement d’un nouveau conflit.

« La destruction d’un drone américain par la DCA iranienne, l’arraisonnement d’un pétrolier britannique dans le golfe Persique et le soutien financier et militaire au Hamas et au Djihad islamique à Gaza, au Hezbollah libanais et à Ansarallah au Yémen prouvent tous que la retenue des Iraniens ne sera pas éternelle ».

Trump veut traire les monarchies arabes du golfe Persique via sa coalition navale. Pour preuve, il persiste à dire que les États-Unis ne protégeront plus les pays du golfe Persique sans raison et que ces pays devront désormais payer la protection américaine, conclut Abdel Bari Atwan.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV