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E-Press du 1ᵉʳ août 2019

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Avec cette nouvelle initiative de Poutine ,les lingots d'or prennent en fin leur revanche sur les billets verts US, émis sans contrepartie financière. (Illustration)

Au sommaire :

1. PGAC : 1re marche arrière US face à l’Iran ?

Les États-Unis vont renouveler les exemptions de certains projets de non-prolifération liés à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, qui autorisent Russie, Chine et pays de l’Union européenne à poursuivre la coopération avec l’Iran, a déclaré mercredi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche.

John Bolton a fait cette annonce au jour où l’administration américaine a instauré des sanctions contre le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans la cadre de la campagne de pressions que Washington entend exercer sur Téhéran.

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a justifié ces sanctions par le fait que Zarif a aidé à mettre en œuvre « la politique imprudente » du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Ali Khamenei.

S’exprimant dans un entretien à la chaîne de télévision Fox Business, John Bolton a déclaré que les exemptions accordées par Washington étaient motivées par l’idée de « surveiller de très, très près les activités nucléaires » en Iran.

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a manié l’ironie sur Twitter, mercredi, après l’annonce de sanctions de Washington le visant.

« La raison invoquée par les États-Unis pour me sanctionner, c’est que je suis le principal porte-parole de l’Iran dans le monde. La vérité fait-elle si mal que ça ? »

Cela étant dit, les observateurs décrivent cet acte comme étant la première marche arrière US face à l’Iran après deux mois d’extrêmes tensions.

2. La reine Elisabeth réincarnée en pirate des mers... à Téhéran

La reine Elisabeth II s’est métamorphosée en pirate sous le crayon de caricaturistes iraniens, dont les dessins exposés à Téhéran évoquent la querelle diplomatique entre les deux pays après la saisie par Londres d’un pétrolier iranien début juillet.

Les relations compliquées entre l’Iran et la Grande-Bretagne se sont dégradées après la saisie le 4 juillet du « Grace 1 », un pétrolier iranien, au large de Gibraltar, par les autorités de ce territoire britannique, assistées d’un détachement de Royal Marines.

Deux semaines plus tard, le 19 juillet, l’Iran saisissait dans le détroit d’Hormuz un pétrolier battant pavillon britannique...

3. Russie : l’or exonéré de taxes remplacera le dollar sur les comptes d’épargne

La Russie se débarrasse activement du dollar tout en augmentant ses réserves d’or. Vladimir Poutine vient de signer une loi annulant la TVA de 20 % sur l’achat d’or par les personnes physiques.

« Quelles sont les perspectives de la nouvelle loi signée par le président russe qui annule la TVA de 20 % sur l’achat d’or ? », s’interroge Sputnik

Selon la nouvelle loi, les opérations concernant de dépôt de métaux précieux des personnes non seulement morales, mais aussi physiques, sont désormais libérées de la TVA de 20 %. Il s’agit précisément ici des lingots d’or.

Contrairement aux dépôts en métaux génériques (dans ce cas, la TVA n’est prélevée que lors du retrait physique des lingots), l’achat de lingots prévoyait le versement d’une TVA de 20 %. Cet impôt nivelait dans les faits toute utilité des investissements dans l’or physique et torpillait son attractivité du point de vue des investisseurs.   

« La TVA sur les opérations liées aux métaux physiques signifiait que la différence entre les prix de vente et d’achat était d’au moins 20 %, explique Alexeï Zaïtsev, vice-président de la banque Otkrytie et chef du département des opérations avec les actifs commerciaux et les produits de refinancement. Ainsi, l’investisseur éventuel perdait ces 20 % en Russie, même si le cours de l’or sur le marché international restait inchangé. C’est pourquoi il était absolument irraisonnable d’acheter de l’or afin d’épargner, sans parler d’en tirer un rendement. »

Le ministère des Finances, informé depuis longtemps de cette asymétrie du marché, a décidé de la corriger. La levée de la TVA constitue un soutien sérieux à l’industrie de l’or de la Russie, qui est le troisième producteur mondial de ce métal après la Chine et l’Australie. Les entreprises russes n’ont pas le droit d’exporter l’or pur et dépendent presque entièrement de la banque centrale, ainsi que d’autres banques majeures qui assurent jusqu’à 80 % de la demande. Selon les analystes, le marché devrait désormais croître de 10 % grâce aux personnes physiques.

Le 15 août 1971, le président US Richard Nixon décide l’inconvertibilité du dollar par rapport à l’or, à la suite des tensions permanentes sur cette monnaie. Cette décision est prise sans consulter les partenaires (autres pays occidentaux et Japon). Elle s’explique par le danger sérieux et croissant que les autres pays exigent la conversion en or de leurs excédents de dollars, puisque le dollar était convertible en or, tout au moins dans les échanges entre banques centrales.

Avec cette nouvelle initiative de Poutine, les lingots d’or prennent en fin leur revanche sur les billets verts US, imprimés sans contrepartie financière.

4. La Turquie suspend son accord migratoire avec l’UE

Le ton monte entre la Turquie et ses partenaires de l’OTAN : la Turquie a acheté des S-400 antiaériens à la Russie et envisage de lui acheter des aéronefs. Ce marché ne viole pas les engagements de la Turquie, mais la fonctionnalité implicite de l’Alliance contre la Russie.

Les États-Unis ont plusieurs fois mis en garde Ankara contre cette acquisition. Cependant la livraison des S-400 vient d’avoir lieu.

Simultanément, la Turquie a commencé l’exploration pétrolière de la zone maritime exclusive chypriote.

La République de Chypre a dénoncé cette intrusion et a obtenu l’appui politique de l’Union européenne dont elle fait partie. Cependant, la Turquie ne reconnaît plus la République de Chypre depuis qu’elle envisageait de poursuivre son indépendance (1960) en se rattachant à la Grèce (1963) ce que refusait sa minorité turcophone.

En 1974, la Turquie envahit le nord-est de l’île (Opération Attila) où elle proclame un « État fédéré turc de Chypre » qui deviendra la « République turque de Chypre du nord » ; entité non reconnue par la communauté internationale.

Dans cette situation, la Turquie prétend défendre les droits des Turcs chypriotes, propriétaires à égalité avec leurs compatriotes grecs chypriotes du pétrole de leur zone maritime exclusive.

Au contraire, la République de Chypre dénonce l’occupation militaire du nord-est de l’île et l’immixtion turque dans sa zone maritime exclusive.

L’Union européenne soutient la République de Chypre depuis son adhésion (2004), mais n’a jamais levé le petit doigt pour la défendre.

Le 22 juillet 2019, le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlüt Çavuşoğlu, annonçait sur les ondes de TGRT qu’il suspendait l’accord avec l’Union européenne relatif aux migrations (information non relayée dans l’Union).

Suite aux réactions négatives des populations européennes face à la grande vague migratoire organisée depuis la Turquie vers l’Allemagne en 2015, la Turquie s’était engagée à contrôler sa frontière avec l’Union moyennant l’exemption de visas pour ses ressortissants se rendant dans l’Union et une subvention annuelle de 3 milliards d’euros pour poursuivre la guerre contre la Syrie.

Cet accord a été acté lors d’un Conseil des chefs d’État et de gouvernement européens auquel participait le secrétaire général de l’OTAN, le 28 juin 2016.

Cette somme a effectivement été régulièrement versée sans que l’on sache d’où provient cet argent qui ne figure pas dans le budget de l’Union.

Le 24 juillet, la Turquie a brusquement annoncé avoir arrêté plus de 6 000 migrants, dont quelques Syriens. La presse de l’Union a interprété cette nouvelle en fonction des élections à la mairie d’Istanbul et sans faire le lien avec la suspension de l’accord migratoire avec l’Union.

La tentative d’assassinat du président Recep Tayyip Erdogan le 15 juillet 2016, dont les auteurs improvisèrent un coup d’État, a plongé la Turquie dans un processus d’épuration qui a fait traîner le dossier européen. Le moment de la clarification est peut-être venu.

Source : Réseau Voltaire

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV