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Golfe Persique : Washington humilié, Londres inquiet

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Golfe Persique: un été record en évolutions et tensions. ©Tasnim/Illustration

Il semblerait que les hautes vagues du golfe Persique n'ont pas fini d’engendrer des évolutions les unes plus déterminantes que les autres. Les évolutions s’enchaînent à un rythme accéléré dans le golfe Persique où chaque jour, un nouvel événement est à attendre. Des événements qui ne sont pas forcément au goût des Occidentaux surtout des États-Unis. À quoi d’autre devrait-on s’attendre encore?

Dans un rapport chronologique, l’agence de presse Tasnim revient sur les évolutions survenues dans la région du golfe Persique au cours des deux derniers mois.

Les évolutions dans le golfe Persique ont pris une nouvelle allure depuis que les États-Unis ont annoncé avoir intention d’alourdir les sanctions pétrolières contre l’Iran afin de réduire à zéro les exportations pétrolières du pays. À différentes occasions, des autorités iraniennes y ont réagi, en annonçant : « l’Iran, pays qui assure la sécurité du plus important itinéraire maritime du monde, ne permettra pas aux autres pays d'exporter du pétrole depuis cette région, s'il ne peut pas vendre son propre pétrole. »

Les lignes qui suivent offrent un regard rétrospectif sur les évolutions qu’a connues la région au cours des deux derniers mois. Les photos qui accompagnent le texte ont, elles aussi, été publiées par cette même agence de presse iranienne.

Explosion de quatre pétroliers au port de Fujaïrah aux Émirats arabes unis

Le dimanche 12 mai à l’aube, une explosion est survenue dans le port de Fujaïrah aux Émirats arabes unis, provoquant des incendies dans quatre pétroliers. Après un démenti, des responsables émiratis ont fini par reconnaître les faits.

Dès le début, des médias occidentaux ont tenté d’en jeter la responsabilité sur l’Iran, sans remettre évidemment aucune preuve à l’appui de leurs allégations. Des responsables politiques et militaires iraniens ont rejeté tout lien entre le pays et l’explosion des pétroliers à Fujaïrah. Entre autres, le chef d’État-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri a affirmé que l’Iran avait l'audace d’assumer ses démarches, s’il était impliqué.

Attaque au drone d’Ansarallah contre un oléoduc vital en Arabie saoudite

Le mardi 14 mai, l’unité de drones de l’armée et des Comités populaires (Ansarallah) du Yémen ont frappé aux missiles Qessef K2 des cibles vitales et sensibles dans le Sud saoudien le long de l’oléoduc stratégique transportant du pétrole depuis l’est vers le sud du pays. Le ministère de l’Énergie de l’Arabie saoudite a alors reconnu que deux stations de pompage de l’oléoduc transportant du pétrole de l’est vers le port de Yanbu à l’ouest avaient été frappées par des drones yéménites.

Explosion sur deux pétroliers dans le détroit d’Hormuz

Un mois après les événements de Fujaïrah, deux pétroliers ont été ciblés le jeudi 13 juin lors d'une attaque d'origine indéterminée en mer d'Oman, en plein golfe Persique. Il s’agissait du pétrolier Front Altair propriété du groupe norvégien Frontline, battant pavillon des Îles Marshall, dans lequel était embarqué de l’éthanol en provenance du Qatar. Le deuxième pétrolier était le japonais Kokuka Courageous qui sous le drapeau panaméen transportait du méthanol du Jubail, en Arabie saoudite à destination de Singapour.

Ces attaques ont eu lieu au moment exact où le Premier ministre japonais Shinzō Abe était à Téhéran. Au cours de cette visite, le Premier ministre japonais était aussi porteur du message du président américain à Téhéran. Recevant le responsable japonais, le Leader de la Révolution islamique a rejeté le message et réitéré qu’il n’avait rien à dire à Donald Trump.

Encore une fois, certains des médias ou hommes d’État occidentaux ont cherché à en rendre responsable l’Iran, sans pouvoir élaborer de preuve ou document aptes à prouver ces allégations. Par contre, dès les toutes premières minutes de frappes, des bateaux de sauvetage de la marine iranienne ont sauvé l’équipage de l’un des pétroliers, avant d’orienter l’autre pétrolier endommagé vers les côtes iraniennes.

Attaque aux roquettes contre des bureaux des entreprises étrangères en Irak

Le mercredi 19 juin, les bureaux de certaines entreprises étrangères dans la ville de Bassora en Irak ont été pris pour cibles d’attaque aux roquettes qui ont fait plusieurs blessés. Les bureaux de l’américaine ExxonMobil, de l’anglo-néerlandaise Shell et de l’italienne ENI ont été visés.

Destruction d’un drone d’espionnage américain par le CGRI

Le jeudi 20 juin, à Al Dhafra, un drone Global Hawk américain a été frappé et détruit par la DCA iranienne au-dessus du mont Mobarak dans la province méridionale de Hormozgan par le missile sol-air Khordad-3, après avoir ignoré plusieurs avertissements de la DCA iranienne le mettant en garde contre la violation de l’espace aérien du pays.

Les Américains ont prétendu que le drone survolait les eaux internationales. Une fois le lieu exact de la destruction du drone américain localisé, il s’est avéré qu’il avait violé de quatre mille l’espace aérien iranien.

Par la suite, Donald Trump a prétendu avoir renoncé à l’idée de frapper l’Iran, après que son entourage eut éclairci pour lui le niveau de dégâts qu’aurait pu provoquer cette attaque. Ces allégations ont connu de vastes réactions dénonçant, pour la plupart, une parole hâtive et superficielle.

Explosion et sabotage contre les oléoducs de la raffinerie de Banias en Syrie

Le samedi 22 juin, le ministère syrien du Pétrole a fait part de plusieurs explosions dans les oléoducs de la raffinerie de Banias ; des pipelines sous-marins ayant fait l’objet de sabotage.

Sanctions contre des commandants de la force navale du CGRI

Après la destruction du drone-espion américain, les États-Unis ont ajouté à leur liste de sanctions, le lundi 24 juin, cinq commandants du CGRI.

Saisie d’un pétrolier transportant du pétrole iranien dans le détroit de Gibraltar

La marine britannique a saisi illégitimement le jeudi 4 juillet le pétrolier Grace 1 avec une cargaison de 2 millions de litres de pétrole iranien dans les eaux de Gibraltar, sous prétexte qu’il transportait du pétrole à destination de la Syrie faisant l’objet de sanctions européennes. Ce qu’ont démenti les responsables iraniens. L’ambassadeur britannique à Téhéran a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, des responsables politiques et militaires du payas ayant averti que cette « piraterie maritime » ne resterait pas sans réponse.

Allégation contre le CGRI l’accusant d’avoir cherché à arraisonner un pétrolier britannique

Le département américain de la Défense a annoncé le jeudi 11 juillet que cinq bateaux du CGRI avaient l’intention de dérouter un pétrolier britannique dans le golfe Persique et de le conduire vers les eaux iraniennes, avant de renoncer à le faire avec l’intervention de la frégate HMS Montrose de la Royal Navy. Le CGRI l’a démenti.

Arraisonnement du pétrolier Riah par le CGRI

Le dimanche 14 juillet, le CGRI a annoncé avoir arraisonné le pétrolier Riyah qui transportant du pétrole de contrebande reçu des chalutiers iraniens à destination des pays lointains. Le pétrolier Riah a été arraisonné et les 12 membres étrangers de son équipage ont été interpellés par la flotte de la zone 1 de la force navale du CGRI avec la coordination de l’appareil judiciaire, précise le communiqué du Corps des gardiens de la révolution islamique.

Mensonge de Trump sur la destruction d’un drone iranien

Le président US Donald Trump a prétendu le jeudi 18 juillet qu’un navire iranien avait été détruit par le navire USS Boxer dans les eaux du golfe Persique, allégation suivie par une annonce du département de la Défense des États-Unis d’après laquelle l’USS Boxer aurait frappé un drone au-dessus du golfe Persique, sans préciser si oui ou non il était iranien.

Un communiqué publié par le CGRI et des images vidéo enregistrées par le drone iranien montrant le navire américain et les frégates qui l’accompagnaient ont révélé le mensonge des Américains : le drone iranien avait réussi sa mission ordinaire et était rentré intact à sa base.

Arraisonnement d’un pétrolier britannique par le CGRI

À la demande de l’Organisation des ports et de la navigation de la province de Hormozgan dans le Sud iranien, la flotte de la zone 1 de la force navale du CGRI a confisqué le vendredi 19 juillet le pétrolier britannique Stena Empero « pour violation des lois internationale de la navigation ».

Ayant éteint ses émetteurs de localisation au mépris des normes de navigation, le Stena Empero, au lieu de suivre l’itinéraire autorisé par le code maritime international, cherchait à entrer dans le golfe Persique en franchissant la voie du sud. Ce comportement augmente largement le risque de collision avec d’autres navires ou bateaux. Le navire britannique avait également ignoré tous les avertissements et remarques de la flotte du CGRI.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV