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"US Air force devra réfléchir à deux fois avant toute frappe anti-Iran"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Système de défense aérien iranien Khordad-3. (Archives)

Selon le site web américain, Global Recherche, lorsque le Commandement central des États-Unis CENTCOM planifie d’attaquer l’Iran, il doit sans aucun doute réfléchir aux voies à partir desquelles ses chasseurs pénétreront l’espace aérien iranien.

Pendant ces dernières années Washington s’est dit toujours inquiet de l’influence iranienne dans la région. Alors on se demande lequel des voisins de l’Iran permettra aux appareils américains de sillonner son ciel pour frapper l’Iran ?

Lorsque les États-Unis ont envahi en mars 2003 l'Irak, ce pays était devenu isolé. L’Irak était devenu isolé après avoir échoué dans la guerre contre l’Iran et l’invasion contre le Koweït. 

La Turquie et le Pakistan

Au cours des dernières années, les alliés des États-Unis ont négocié avec les principaux rivaux de ce pays que sont la Chine et la Russie et ils ont signé des accords en matière de sécurité avec l'Iran.

Au début des années 2000, en raison de la fameuse lutte américaine contre Al-Qaïda et les Taliban en Afghanistan, Islamabad a mis à la disposition des troupes US ses bases militaires. Or la présence de ces dernières s’est beaucoup trop prolongée au prétexte de la poursuite de la guerre en Afghanistan. Toutefois, cela fait des années qu’aucune nouvelle n'a été rapportée sur une présence des forces US sur les bases pakistanaises.

Eu égard à la colère d'Islamabad face aux attaques de drones américains sur les zones résidentielles où de nombreux civils ont été massacrés, toujours pour motif de « lutte contre le terrorisme », il est probable qu’un ordre de retrait des troupes américaines du Pakistan soit émis prochainement par Islamabad.

D'autre part, les Chinois comptent beaucoup sur la route de la Soie qui relie Kashgar, ville de la région autonome ouïghoure du Xinjiang au port pakistanais de Gwadar sur l'océan Indien. Des des centaines de milliers d'emplois ont déjà été créés pour la mise en œuvre de ce projet. Le lancement de cette route de la Soie va certainement changer la situation économique pakistanaise. Et il ne s’agit là que de l’un des liens stratégiques existant entre Islamabad et Pékin.

En ce qui concerne la Turquie, la situation des États-Unis est pire!

Il y a eu d’abord le coup d'État manqué de 2016 apparemment initié par un président américain et puis les relations Ankara-Téhéran qui ont connu une évolution positive dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Syrie à un moment où se ternissaient aussi de jour en jour les relations entre Ankara et Riyad, un allié de Washington dans le Moyen-Orient. La Syrie est au final devenue la scène d’un face-à-face de terroristes soutenus pour certains par Ankara et pour d’autres par les Américains ; nous parlons là des Forces démocratiques syriennes si chères aux Américains et qui horripilent les Turcs.

Il ne faut pas oublier aussi la destruction d’un chasseur russe par des F-16 turcs au-dessus du territoire syrien qui a refroidi dans un premier temps les relations politico-économiques entre Ankara et Moscou. Cependant, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est excusé auprès de son homologue russe, Vladimir Poutine pour cet incident et il a décidé d’équiper l’armée de son pays du système de défense antiaérien russe S-400.

Et là, l’acquisition des S-400 par la Turquie alarme Washington qui refuse qu’un pays de l’Otan en dispose. La Turquie a fait la sourdre oreille aux pressions américaines et s’est faite livrer au final les S-400 russes. Washington a riposté aussitôt en annonçant qu’il suspendait la livraison des chasseurs F-35 furtifs à la Turquie, craignant que les Russes obtiennent des informations confidentielles sur ces avions, dernier cri.

Irak

Simultanément aux fanfaronnades des responsables américains et des spéculations de certains médias sur l’éventualité d’une guerre entre américano-iranienne, l’Irak a été le premier voisin à annoncer qu’il ne prendrait jamais part à une telle guerre. Ce qui a précipité sur le sol irakien, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo qui a effectué une visite éclair à Bagdad pour persuader du contraire les responsables irakiens.

La République d’Azerbaïdjan

La République d’Azerbaïdjan s’est employée à réchauffer ses relations politiques avec les États-Unis.

La République d’Azerbaïdjan, la Moldavie, l’Ukraine, la Géorgie ont signé l’accord militaire de GUAM qui n’a pas enregistré tant de progrès que ça ! Le chef d’état-major interarmées de l’Iran, le général Mohammad Baqeri s’est déplacé en décembre 2018 à Bakou pour honorer plusieurs accords militaires entre les deux pays. Lors de cette visite le général iranien a fait part de l’organisation de plusieurs manœuvres maritimes conjointes entre l’Iran et l’Azerbaïdjan. Pour rappel, l'Organisation pour la démocratie et le développement, dite GUAM, est une organisation internationale de coopération à vocation régionale regroupant quatre États de l'ex-Union Soviétique : Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan et Moldavie. Cette organisation pro-occidentale regroupe des États qui se sentent menacés par la Russie.

Afghanistan

Les négociations entre les Taliban et le gouvernement afghan ont commencé après des années de tergiversations. Les Taliban s’opposent vigoureusement à la présence des troupes US en Afghanistan. Si Kaboul autorise les forces US d’attaquer l’Iran depuis la base de Bagram, il perdra le fruit de longues années d’efforts politiques pour relever le défi sécuritaire du pays.

Littoral du golfe Persique et la mer d’Oman

Malgré l’approche négative des Émirats arabes unis face à l’Iran, le Qatar en contrepartie appelle le Conseil de coopération du golfe Persique à adopter une position pacifique envers Téhéran. Cette politique du Qatar a fortement divisé les voisins du Sud de l’Iran qui n’ont pas hésité à boycotter Doha.

Ce différend a fait obstacle à la formation d’un OTAN arabe anti-iranien en déjouant les complots de la Maison-Blanche. Malgré la présence des GI’S dans la plupart des pays du bassin du golfe Persique, les Américains ne sont pas parvenus à y installer leur systèmes anti-balistiques pour contrer les missiles iraniens.

Or, il existe un problème majeur pour les États-Unis dans la mesure où la principale base du CENTCOM se trouve au Qatar. La base d’al-Obaïd fait partie de l’une des bases les plus grandes des États-Unis au Moyen-Orient. Les équipements US qui avaient été déjà installés en Arabie saoudite ont été transférés en 2003 au Qatar, pays qui s’oppose farouchement à l’approche pro-occidentale des dirigeants arabes de la région.

On peut en conclure qu'eu égard les relations entre l'Iran et ses voisins, si des chasseurs américains venaient à s'aventurer dans le ciel iranien, leur destinée serait alors plus qu'incertaine.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV