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Ansarallah a réussi à contourner les Patriot au grand bénéfice des S-300 russes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
S-300 russes. ©AFP

Trois missiles ont été tirés, ce mardi 9 juillet, par l’unité balistique de l’armée et d'Ansarallah contre les positions des militaires saoudiens à Najran et à Asir. En effet cela fait dix jours que l'Arabie a annoncé le déploiement des unités commandos spéciales sur les frontières du sud pour contrer ce qui ressemble fort au processus d'amputation de l'Arabie de trois ex-provinces yéménites qu'elle occupe depuis trois décennies.

Le 9 juillet, les Emirats ont annoncé avoir cédé à la "coalition" leur QG sur la côte ouest et reconnaissent déjà avoir entamé leur retrait du territoire yéménite. Il y a deux jours l'armée et la Résistance ont exposé leur arsenal militaire sous les yeux du monde entier, arsenal qui a réussi à faire reculer les armes ultra-sophistiquées de la "coalition". Les missiles yéménites ont été optimisés tout comme leurs drones à en juger les images. Cependant, les experts n'en sont pas à une surprise près. 

En effet, les unités balistique de l’armée et d’Ansarallah a tiré, ce mardi soir, trois missiles de type Zelzal-1 en direction des forces saoudiennes et soudanaises et leurs autres mercenaires à Asir et à Najran. D’après des sources yéménites, ces trois missiles ont été simultanément tirés sur des cibles précises où un nombre de mercenaires ont été tués ou blessés. 

« Deux de ces missiles ont touché l’ouest de la région d’al-Sadis à Najran, faisant plusieurs morts ou blessés parmi les mercenaires pro-Riyad. Le troisième missile a frappé la localité d’ach-Charqiya à Asir suite à quoi un grand nombre de mercenaires ont été liquidés. Mais Ansarallah a acquis la possibilité de bien choisir par quoi frapper ses cibles. 

Lundi, le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree a déclaré que l’armée et les Comités populaires étaient dotés de stock stratégique de missiles balistiques et de drones. Le lendemain, Ansarallah a organisé une exposition militaire présentant ses nouveaux systèmes d’armements, notamment une gamme de missiles et de drones: le missile de croisière Quds-1, le missile balistique tactique à guidage Badr-F et Samad-1, Samad-3 et les avions sans pilote Qasef-2K. 

La revue spécialisée Jane's revient sur cette exposition et ne peut s'empêcher de ne pas s'étonner :

" Qods est un missile de croisière qui à la différence d'autres missiles houthis a son moteur placé en dessus. C'est un engin doté d'ailes et d'ailerons donc plus précis. C'est avec cet engin que l'aéroport d'Abha aurait été frappé le 24 juin. Mais son moteur est un TJ100, un type de turboréacteur fabriqué par le groupe PBS en République tchèque. Les sources tchèques ont démenti tout lien export importe dans ce domaine avec l'Iran. Et on se demande d'où Ansarallah les a procurés. Ansarallah fabrique-t-il ses missiles?! Au chapitre des drones, il y a eu Samamd, l'engin qui a frappé les Emirats en 2017 et  frappe régulièrement l'Arabie saoudite. Les Sammad sont équipés de tourelles électro-optiques pour les missions de surveillance. C'est d'ailleurs ces missions de surveillance qui ont aidé les Houthis à identifier et localiser quelques 300 cibles sur le territoire saoudien et émirati et ce, au grand dam des radars les plus sophistiqués qui soit, ceux des Patriot entre autre". 
"A en juger les images de la vidéo, le plus gros drone est Sammad-3. C'est un drone destiné à accueillir une charge plus importante, ce qui laisse supposer que les cibles atteindre seront désormais plus importantes que les aéroports ou les centrales électriques", ajoute Jane's. 

"Quant à Qods, autre missile yéménite, ajoute Jane's,  il a une conception différente avec un turboréacteur monté sur le dessus et les ailes statiques. La portée du missile de croisière Qods-1 est supérieure à 150 km. Le missile s’appuie sur un système de navigation par inertie assisté par un système de navigation par satellite tel que le GPS. Certaines sources ont émis l’hypothèse que le missile pourrait être équipé d’une sorte de système d’adaptation des contours du terrain. Cela permettrait au missile de voler à basse altitude et de ne pas être détecté par les radars de l’ennemi. L’aéroport international d’Abha a été frappé le 12 juin par le missile de croisière Qods. Le même missile a également visé le 19 juin la centrale de dessalement d’eau al-Shuqaiq. A vrai dire, tout cet arsenal est un défi majeur lancé aux armements saoudiens tous de fabrication américaine et occidentale. Ce sont les concepteurs russes d'armement qui devront être contents. Le Patriot perd de plus en plus son prestige au profit des S-300 et S-400. D'ailleurs même les alliés des Etats-Unis le reconnaissent". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV