Malgré l’éventuelle réaction de Pékin, la France continue de faire patrouiller régulièrement ses navires en mer de Chine méridionale, a annoncé l'agence d'information russe Sputnik.
La France et le Royaume-Uni avaient déclaré qu’ils enverraient leurs navires de guerre dans une partie de la mer de Chine méridionale sur laquelle Pékin prétend disposer de pleins droits juridiques. Il a insisté sur le fait que la navigation est libre dans la mer de Chine méridionale, mais prévient qu’il réagirait face à quiconque viendrait empiéter sur son territoire.
Le vice-ministre français des Affaires étrangères a rappelé que l’armée française continuerait de naviguer librement et de patrouiller en mer de Chine méridionale.
Cette déclaration intervient en réponse à celle du président des Philippines, Rodrigo Duterte, qui avait reproché aux États-Unis, à la France et au Royaume-Uni de ne pas être intervenus dans le différend entre plusieurs pays d’Asie du Sud et la Chine sur la « mer des Philippines de l’Ouest ».
L ’archipel des Spratley, groupes d’îles coralliennes inhabitées situées en mer de Chine méridionale, est au cœur d’un différend territorial complexe impliquant six pays (les Philippines, le Vietnam, le Brunei, la Malaisie, l’Indonésie et Taïwan). Les intérêts des différentes nations comprennent les zones de pêche, l’exploitation du pétrole brut et du gaz naturel, et l’occupation stratégique des îlots permettant d’appuyer la reconnaissance de la Zone économique exclusive (ZEE) et de contrôler les routes maritimes. La revendication chinoise sur les trois quarts de la superficie totale de la mer de Chine méridionale, marquée sur toutes les cartes chinoises, est fortement contestée par les autres pays riverains, entre autres les Philippines et le Vietnam.