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Pourquoi les USA évitent une confrontation avec l’Iran ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les débris du drone espion américain frappé par le CGRI le 20 juin 2019.©Fars News

Les USA écartent une guerre avec l’Iran et ne cesse de parler de dialogue. 

Le drone de reconnaissance furtif, Northrop Grumann RQ-4A Global Hawk, a disparu le jeudi 20 juin des écrans radar, près du mont stratégique Mobarak situé dans la province de Hormozgan, au sud de l'Iran. Suite à cet incident, Téhéran a officiellement revendiqué la destruction de l'appareil qui était entré illégalement dans l’espace aérien du pays.

Alors que le porte-avions USS Abraham Lincoln se trouve en mer d'Oman, l’Iran a été accusé par les États-Unis d’avoir attaqué le dimanche 12 mai des pétroliers dans le port de Fujaïrah aux Émirats arabes et dans le golfe d’Oman.

Étant donné que les troupes américaines déployées dans la région ont pour mission de renforcer la sécurité, on entend soudainement parler de la destruction d’un drone américain par l’Iran.

Face-à-face Iran/USA ?

Malgré le renversement du drone par la DCA iranenne, Donald Trump n'a pas opté pour la guerre. Il a dit qu'il ne déclencherait jamais une guerre contre l'Iran bien que les rênes du pouvoir soient entre les mains des politiques américains les plus radicaux qui ne cessent de menacer explicitement le pays. 

Mais pourquoi les États-Unis n’ont pas réagi ?

L’Iran a réitéré à plusieurs reprises que l'Iran ne négocierait "avec personne" sur ses capacités militaires, en particulier sur ses missiles balistiques, alors que les États-Unis tentent d'interdire les programmes de Téhéran dans ce domaine.

Donald Trump a joué l’apaisement dimanche en assurant qu’il ne voulait pas d’une confrontation armée avec Téhéran, mais qu'il exercerait la politique de pression économique maximale.

« Je ne cherche pas la guerre », a assuré Donald Trump dans une interview diffusée à la veille de l’entrée en vigueur, le lundi 24 juin, de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran. « Mais je ne cherche pas à faire ça. Vous voulez parler ? Bien. Sinon, vous pourriez vous retrouver dans une mauvaise situation économie pour les trois prochaines années. »

Trump rend de nouveau hommage aux dirigeants iraniens

Le président américain a remercié l’Iran pour ne pas avoir abattu un avion avec 38 personnes à son bord lorsqu’il a décidé le jeudi 20 juin de détruire un drone espion américain.

La position des responsables américains était jusqu'à présent virulente vis-à-vis des autorités iraniennes. Mais c’est la deuxième fois que Trump leur rend hommage et joue l'apaisement.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Japonais, Abe Shinzo, le président américain a déclaré pour la première fois que l'Iran pourrait faire des progrès avec les dirigeants actuels. Ce changement d'approche sur fond de tensions militaires entre les deux pays montre que Trump préfère le dialogue à la rhétorique belliqueuse.

Nucléaire: Trump change de cap

Dans ses récents discours,Trump a prétendu  qu’il envisageait d’engager le dialogue avec l’Iran pour l’empêcher d'acquérir la bombe nucléaire.

Pour lui, le pire aspect de l’accord sur le nucléaire signé en 2015 par six puissances mondiales et l'Iran (PGAC) est la clause dite du coucher de soleil, qui permet à Téhéran d’enrichir des quantités illimitées d’uranium une fois que l’accord prend fin, d’ici une dizaine d’années.

Trump a également fait allusion aux activités balistiques et déstabilisatrices de l’Iran qui selon ses propres termes, barrent la route à l’ouverture des négociations.

À l’heure actuelle, il n’évoque plus ces préludes et se montre plus enclin au dialogue avec l’Iran.

Le gouvernement américain renonce aux conditions préalables à la négociation avec l'Iran

Le secrétaire d’État américain a déclaré le dimanche 2 juin que son pays était prêt à engager le dialogue avec l’Iran sans conditions préalables. Ce même Mike Pompeo avait rendu publique il y a quelques temps une liste de 12 conditions pour relancer le dialogue avec Téhéran, liste qualifiée par son homologue iranien de "feuille de capitulation".

En substance, l'annulation des 12 conditions posées par les États-Unis pour la reprise des négociations avec l’Iran témoigne de la gravité de la situation dans laquelle ils se trouvent. Mike Pompeo tente de sauver à tout prix le peu de crédibilité qu'il reste au président Trump en évitant une guerre qui pourrait sonner le glas de l’empire US, à l'instar de la guerre d’Afghanistan qui a mis un terme à l’Union soviétique ou celle de la crise de Suez qui a aboli le colonialisme en général.

Trump a déclaré qu'il ne voulait pas la guerre. Mais il durcit les sanctions anti-iraniennes.

Réaction des médias iraniens ?

Le président iranien Hassan Rohani a réitéré à plusieurs reprises qu’il ne négocierait pas avec Washington tant que son homologue américain ne reconsidérait pas sa décision au sujet de l’accord sur le nucléaire.

Il est de question de négocier avec Washington sur des questions stratégiques. Mais le point important est que le retrait de Washington du PGAC affaiblit sa coopération avec d'autres États en matière de sanctions économiques.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV