Les ministres des Affaires étrangères britannique, français et allemand se rendraient bientôt en Iran dans le but de sauver l'accord nucléaire de 2015, a rapporté l’agence d’information officielle russe Sputnik.
Cette information intervient alors que l’Iran a annoncé le 8 mai vouloir renoncer à appliquer certains de ses engagements dans le cadre du Plan global d’action conjoint en vertu des articles 26 et 36 du PGAC.
À l’occasion de l’anniversaire du retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire, l'Iran a annoncé qu'il cesserait d'exporter les excédents d'uranium et d'eau lourde, en fixant un délai de 60 jours aux cinq parties restantes dans l'accord (la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie) pour qu’ils prennent des mesures concrètes pour protéger les intérêts de l'Iran face aux sanctions américaines qui ont été réimposées par l’administration Trump.
L’Iran a affirmé, lundi 17 juin qu’il a commencé à accélérer dans le réacteur d'Arak sa production d’uranium enrichi à 3.67%.
L’Iran pourrait également augmenter le taux de l’enrichissement de son uranium à 20% ou plus pour l’usage dans les réacteurs locaux, ont annoncé les responsables iraniens. Il est utile de rappeler que l'accord 2015 limite l'enrichissement à 3,67%.
Suite aux récentes mesures adoptées par l’Iran, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont apparemment augmenté leurs efforts visant à sauver le PGAC.
Des diplomates cités par Sputnik ont déclaré que les trois pays européens qui avaient commencé des négociations avec l’Iran en 2003, intensifieraient leurs efforts diplomatiques dans les prochains jours. Les responsables politiques des trois pays européens se réuniront jeudi à Bruxelles pour discuter de la question, a rapporté l'agence Reuters.
Par ailleurs, Brian Hook, le représentant du Département d'État américain chargé de l'Iran, a prévu de rencontrer les responsables politiques des trois pays européens à Paris le 27 juin.
Dans ce contexte, les ministres des Affaires étrangères britannique, français et allemand pourraient se rendre à Téhéran pour discuter de l'accord bien que ce ne soit qu'une option pour le moment.
La commission mixte créée dans le cadre de l'accord sur le nucléaire pourrait se réunir d'ici deux semaines. Avec le retrait des États-Unis, ces discussions rassembleraient les représentants du Royaume-Uni, de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de l'Iran , de la Russie ainsi que ceux de l'Union européenne.