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L'Etat irakien met en garde les force "étrangères" contre tout agissement militaires "non autorisés"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Attaque contre le palais présidentiel irakien à Mossoul. (Photo d'illustration)

Depuis que les États-Unis menacent d’attaquer militairement l’Iran, le ressentiment anti-US en Irak ne cesse de gagner du terrain : au fait, les Irakiens comprennent parfaitement le manège, l’Irak ayant été victime lui-même d’un scénario similaire en 2003. Aux agissements US à al-Anbar, s’ajoutent désormais des attaques quasi quotidiennes contre les bases de campement US que les Américains ne commentent pas pour l’heure, mais qu’ils envisagent sans doute explorer pour justifier des frappes anti-Hachd.

Pour la quatrième fois en une semaine, un site militaire US a été pris pour cible de roquettes dans la nuit de mardi à mercredi, si on en croit des sources pro-saoudienne. « Au moins un missile Katioucha serait tombé à proximité du palais présidentiel dans le secteur oriental de Mossoul où sont stationnés les conseillers militaires américains, dit la chaîne de télévision Al-Hadath qui affirme que des roquettes auraient été tirées en direction de cette zone. » Commentant cette information, le commandement de l’opération de Ninive à Mossoul a annoncé dans un communiqué que « ce missile aurait été lancé depuis l’ouest de Mossoul et serait tombé non loin d’un poste de contrôle sécuritaire, sans faire de dégât » et que la situation était sous contrôle.

Ces attaques sporadiques contre les bases US se succèdent alors que les milieux irakiens ont déjà mis en garde contre toute volonté américaine de se servir du sol irakien pour lancer des attaques contre l’Iran. « L’Irak ne permettra jamais que son sol serve d’arrière base à des attaques contre les pays voisins », avait précédemment affirmé le président irakien, Barham Saleh. 

C’est dans ce contexte éminemment sensible que le gouvernement irakien vient d’émettre un communiqué officiel particulièrement important où il interdit « l’activité de toute force étrangère en Irak sans l’aval et la supervision du gouvernement de Bagdad ». Cité par Al-Mayadeen, le Premier ministre Adel Abdel Mahdi affirme dans le texte que « l’Irak ne permettra à aucun pays de la région ou supra régional d’opérer contre d’autres pays à partir du sol irakien ».

« Nous n’autoriserons aucune force armée, que ce soit en Irak ou à l’étranger, à opérer en dehors du cadre des forces armées et d’avoir en sa possession des dépôts d’armes ou des industries hors de contrôle des forces armées et du commandant en chef de l’armée », a-t-il ajouté.

« Il s’agit d’un violent avertissement aux États-Unis que ces derniers n’ont aucun intérêt à prendre à la légère. En effet depuis la signature en 2010 des accords militaires avec l’Irak, les forces américaines ne se sont jamais senties autant exposées. Non pas que la Résistance irakienne veuille s’en prendre à elles sans mandant de la hiérarchie militaire irakienne sous l’ordre de qui elle agit, mais surtout pour cause des politiques mêmes de Washington. Les ingérences américaines dans les relations qu’entretient l’Irak avec ses voisins et surtout avec l’Iran, ces tambours de guerre que Washington bat sans cesse en direction de l’Iran commencent à produire un effet inverse. Après le communiqué du gouvernement irakien, le départ des soldats US vient officiellement d’entrer dans l’actualité politique irakienne. Si jamais les opérations « false flag » que les Américains et leurs éléments affidés multiplient contre les bases US dérapent, les forces américaines devraient y répondre. Et imaginez un instant quelles en seront les conséquences. Les États-Unis risqueront alors de quitter l’Irak avant la Syrie ou même avant qu’ils en décousent avec l’Iran », estime un analyste des questions internationales au micro de Presstv.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV