La donne a changé au Yémen et la coalition saoudo-émiratie sera bientôt amenée à arrêter la guerre et à mettre fin au blocus du Yémen, selon le porte-parole de l’armée de l’air yéménite.
Le général de brigade Abdullah al-Jafri, porte-parole de l’armée de l’air et de la défense aérienne du Yémen, a déclaré au site d’information Mirat al-Jazeera que dans un communiqué publié récemment, le mouvement populaire yéménite Ansarallah avait annoncé l’établissement d’une liste d’environ 300 cibles à attaquer dans le territoire des pays agresseurs (Arabie saoudite et Émirats arabes unis). Le général al-Jafri a précisé que des aéroports, des ports, des infrastructures vitales, des bases militaires et des installations pétrolières figuraient sur cette liste. Il a ajouté que les attaques menées contre ces cibles ont déjà commencé le 14 mai avec l’opération des forces yéménites contre les oléoducs de Yanbu reliant les installations pétrolières saoudiennes à l’est et à l’ouest du royaume.
« Les forces yéménites ont attaqué ensuite les aéroports, les entrepôts d’armes, les salles de contrôle et d’opérations et les systèmes radars à Najran et à Abha », a ajouté le général Abdullah al-Jafri.
Le porte-parole de l’armée de l’air yéménite a souligné que l’une des opérations les plus importantes des forces yéménites visait la base aérienne du roi Khaled (Assir) où se trouvaient des experts et des conseillers militaires israéliens.
« Dans les prochains jours, les attaques yéménites se poursuivront contre les aéroports des pays agresseurs conformément au plan récemment annoncé par Abdelmalek al-Houthi », a ajouté le général al-Jafri.
« Tant que la coalition saoudo-émiratie poursuit ses agressions contre le Yémen, les missiles et les drones yéménites continueront d’attaquer Riyad et des cibles plus éloignées », a-t-il déclaré en faisant allusion implicitement au régime israélien.
Le porte-parole de l’armée de l’air et de la défense aérienne du Yémen a fait état ensuite de l’existence dans l’arsenal des forces yéménites de missiles balistiques et de drones sophistiqués capables d’atteindre Bab el-Mandeb et même le canal de Suez.
« Chaque jour, 4,7 millions de barils de pétrole transitent par la mer Rouge ; le message que nous envoyons à la communauté mondiale consiste à dire que cette voie maritime pourrait ne plus être sûre pour les pays membres de la coalition saoudo-émiratie », a ajouté le général al-Jafri.
Il a rappelé également le tir d’un missile Badr-H2 par les forces yéménites contre le palais d’al-Yamamah à Riyad, le 20 décembre 2018, ainsi que l’attaque contre le réacteur nucléaire de Barakah près d’Abou Dhabi. « L’attaque contre le réacteur de Barakah a reporté les travaux d’un projet de 24 milliards de dollars », a déclaré le général al-Jafri. « Les forces d’agression démentent toujours la précision et l’efficacité des attaques balistiques ou des opérations des drones yéménites, mais elles finissent tôt ou tard par reconnaître la réalité », a-t-il ajouté.
Le porte-parole de l’armée de l’air yéménite souligne que les opérations des drones yéménites sont porteuses d’un message politique et militaire : « Les drones conçus et fabriqués par les experts yéménites sont capables de parcourir près de 1 500 kilomètres sans être interceptés par l’ennemi pour bombarder avec précision leurs cibles », a déclaré le général al-Jafri.