Les Américains ont recours à divers plans pour couper la route stratégique Téhéran-Bagdad-Damas-Méditerranée. Après avoir tenté de provoquer des dissensions entre les Hachd d'une part et les tribus sunnites d'Al Anbar de l'autre, puis soudoyé les jeunes de la province à l'effet de créer des "milices anti-Hachd", les Américains cherchent une autre alternative.
Depuis la banlieue sud-ouest de Hit, dans le nord de la province d’al-Anbar, les dépêches font part du gel soudain de l’entraînement des forces des tribus à Ain al-Asad, cette base que les Américains ont plantée au cœur d'Al-Anbar et d'où ils pilotent les activités de leurs supplétifs takfiristes à l'effet de bloquer la Résistance et si l'occasion se présente, de couper la route Irak-Syrie. Rappelons que la formation des forces tribales reste le prétexte suprême pour le maintien de la présence militaire US à al-Anbar et que sans ce prétexte, on ne voit pas trop pourquoi les Américaines resteraient à moins qu'il y ait d'autres intentions derrière.
Il est vrai que les forces tribales constituent la principale composante de toute force armée dans des combats contre Daech à al-Anbar, cette large province désertique. Les Hachd en sont convaincues et fières de pouvoir compter un grand nombre d'entre eux dans leurs rangs. C’est bien cette synergie Hachd-tribus qui a contré jusqu'ici l'émergence de Daech dans l'ouest irakien. Le revers US est d'autant plus cinglants que les officiers américains n'on lésiné sur rien ces derniers temps pour miner cette synergie : Dès l'annonce d'un retrait des troupes US de Syrie, les forces américains ont tenté de recruter des « espions » parmi les gens des tribus et les engager dans des projets anti-Résistance irakienne. Il y a un mois, a eu lieu une réunion dans la base US d’Ain al-Assad, réunissant des militaires américains et des chefs de certaines tribus de Ninive, d’al-Anbar et de Salaheddine. Les Américains ont exigé de ces derniers qu'ils agissent en dehors du cadre des forces militaires officielles irakiennes, dont les Hachd. Des milices que voulaient des Américains auraient du être formées dans les deux bases d’Ain al-Assad et d’al-Habaniya. Les États-Unis en ont été même à menacer les chefs tribaux de "détention", si les choses ne se passaient pas comme ils le souhaitaient.
Or, le coup de Daech a définitivement ancré en Irak la haine anti-américaine. Le gel de la formation des tribus d'al-Anbar prouve à quel point le projet US s'est avéré irréalisable dans les faits. Bien défaits sur la partie irakienne de la route stratégique Irak-Syrie, Washington se focalise désormais sur la partie syrienne. Ainsi s’explique le transfert récent d’effectifs, d'armes et d'équipements militaires depuis la Jordanie vers les bases Ain al-Assad ou encore l'envoi des convois militaires depuis l'Irak vers Deir ez-Zor. Les Américains entendent s’approcher des positions des Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi) à al-Qaem, localité stratégique qui abrite le gros des forces de la Résistance irakienne. Mais les USA vont-ils réussir à couper la route Iran-Irak-Syrie-Méditerranée? Rien n'est moins.
Le ministre syrien des A.E., Ali Moallem, s'apprête à se rendre en Chine, invité par les autorités chinoises. Les observateurs politiques voient à travers cette visite hautement importante, une plus grande implication chinoise en Syrie, implication qui ne se réduit plus au seul aspect économique. La Chine a investi dans de nombreux projets de reconstruction en Syrie, s'est portée candidate pour soutenir le "corridor de la Résistance". Certaines sources n'écartent même pas une possible présence militaire de Pékin à Idlib, au regard de cette masse de terroristes d'origine chinoise, qui se revendique du Parti al-Turkistani et qui se battent pour un Etat indépendant à l'ouest de la Chine, trois fois grand que le Kurdistan irakien.