TV

Usage de missiles SAM portatifs par les groupes armés d’Idlib

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un Su-22 de l’armée de l’air syrienne. ©TASS

L’usage de missiles SAM portatifs par les groupes armés d’Idlib aura un impact fort limité sur la poursuite des opérations aériennes syro-russes.  

Le bombardier Soukhoï Su-22M4 des forces aériennes syriennes, qui a été touché dans la matinée du 7 juin 2019 par un missile sol-air de courte portée au nord de Hama, est parvenu à se poser sur un aérodrome militaire, rapporte le site Strategika51.

Cet incident met en lumière la multiplication des systèmes de missiles SAM portatifs de type 9K38 Igla de fabrication russe, le Feinu-6 et ses variantes nord-coréennes, et enfin le fameux FIM-92 Stinger entre les mains des groupes armés comme l’organisation terroriste Hayat Tahrir al-Cham.

Un usage croissant de ce type de missiles faciles à porter et à dissimuler aurait un impact limité sur les opérations continues des forces aériennes syriennes et russes au nord de Hama et dans la province d’Idlib.

Des bombardiers tactiques, des appareils légers d’attaque au sol, comme l’Albatros L-39, ou des hélicoptères d’attaques s’envolent régulièrement de la base aérienne syrienne T-4 à Homs pour mener des raids ou des opérations de soutien aérien tactiques à des unités au sol engagées sur le front d’Idlib.

En réalité, les hélicoptères de transport de troupes et ceux destinés à l’attaque sont les plus vulnérables à ce genre de missiles, même si la plupart des hélicoptères d’attaque sont non seulement équipés de contre-mesures thermiques, mais évoluent souvent à des altitudes très basses, à quelques dizaines de mètres au-dessus du théâtre des opérations où pullulent des systèmes de DCA ou assimilés, qui rendent l’usage de missiles sol-air portatifs assez difficile.

Des combats acharnés opposent actuellement l’armée syrienne et ses alliés aux groupes armés de l’enclave rebelle d’Idlib, qui tentent depuis deux mois d’effectuer des sorties et d’obtenir une percée en territoire loyaliste dans la province de Hama, dans un effort de couper les arrières de l’armée syrienne jusqu’au littoral méditerranéen, où se situent les bases russes et le gros des forces militaires de la Syrie.

Pour en savoir plus : Idlib : la percée stratégique syro-russe

Selon une autre dépêche, un avion de chasse des forces aériennes arabes syriennes (SyAAF) a été touché par un missile antiaérien guidé au-dessus de la campagne du nord de Hama, le 7 juin au matin.

Une source militaire a déclaré au site d’information South Front qu’un chasseur bombardier syrien Su-22M4 avait été touché par un missile MANPAD (système de défense aérienne portable), lancé par des terroristes alors qu’il effectuait une sortie au nord de Hama. Néanmoins, le pilote expérimenté a pu atterrir en toute sécurité sur une base aérienne non spécifiée à Homs.

Le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ancienne branche d’al-Qaïda en Syrie, a immédiatement revendiqué la responsabilité de l’attaque. Cependant, son agence de presse, Iba’a, a déclaré plus tard que l’avion de combat avait été ciblé par la « Cellule des opérations conjointes », une coalition dirigée par le HTS avec des factions soutenues par la Turquie et des groupes affiliés à al-Qaïda.

À Idlib, les groupes terroristes sont connus pour posséder plusieurs types de missile MANPAD, notamment le 9K38 Igla de fabrication soviétique et le FN-6 de fabrication chinoise.

L’utilisation des MANPAD par les terroristes n’est pas sans précédent. Mais cela aura probablement un effet limité sur les opérations aériennes russes et syriennes dans la province d’Idlib.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV