Les Américains et leurs affidés saoudo-émiratis avaient tout fait pour faire de cette réunion une tribune anti-iranienne. Mais ils ont royalement raté leur coup.
La réunion informelle, qui a eu lieu jeudi 6 juin à la mission émiratie à New York, pour « présenter les résultats d’une enquête conjointe » sur l’événement de Fujaïrah s'est en effet trouvée dans l’impasse.
Les participants à cette session ont préféré rester neutres et ne pas prendre de position sur le sujet.
À l’issue de cette réunion à huis clos, le représentant adjoint de la Russie auprès des Nations unies, Vladimir Safronkov a déclaré aux journalistes qu’aucune preuve attribuant les attaques à l'Iran n’avait pu être présentée.
« Il ne faut pas sauter aux conclusions. Cette enquête se poursuivra », a déclaré Safronkov ajourant qu’aucune date n’avait encore été fixée pour la prochaine session.
Le 12 mai, le ministère émirati des Affaires étrangères a annoncé que quatre pétroliers — deux saoudiens, un sous pavillon norvégien et un autre sous pavillon émirati — ont fait l’objet d’actes de « sabotage » au large des côtes émiraties, au port de Fujaïrah. Quelques heures plus tard, le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Falah, a reconnu que deux pétroliers saoudiens avaient été attaqués.
Ensuite, Abou Dhabi a annoncé la mise en place d’une commission d’enquête internationale chargée de présenter ses travaux et résultats d'enquête au Conseil de sécurité de l'ONU.