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« Washington ne peut pas mettre à genoux Téhéran » (Ribakov)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des aéroglisseurs de l'armée de terre iranienne lors d'une parade militaire au port de Bandar Abbas, février 2019. ©Tasnim News

Aucun pays mieux que la Russie ne peut le confirmer : l'Iran ne capitulera pas face aux Américains. Le haut diplomate russe était venu en Iran pour s'enquérir sur les dernières évolutions concernant les tensions avec les États-Unis ou encore le dossier nucléaire iranien. Il en a désormais le cœur net : "  En dépit des tensions créées par les États-Unis autour de l'Iran, celui-ci ne reculerait pas, a constaté le vice-ministre russe. Sergei Riabkov, a déclaré dans une interview avec la chaîne RT que « la présence militaire renforcée des USA dans le golfe Persique ne semble pas viser à déclencher une guerre mais plutôt à exercer une pression politique sur l'Iran ».

« L'administration américaine émet une atmosphère négative autour de l'Iran, mais pas question pour la République islamique de céder aux pressions américaines », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, allant encore plus loin dans sa logique : « Les États-Unis ne sont pas capables de pousser l'Iran à se rendre, en lui imposant des sanctions unilatérales ».

« La nouvelle feuille de route nucléaire iranienne annoncée au jour d'anniversaire du retrait Us du PGAC est en deux étapes. Si un rééquilibrage n'est pas fait, la prochaine étape sera franchie par l'Iran. La Russie n'a aucun doute à ce sujet», a déclaré le haut diplomate russe, interrogé par les journalistes.

La Russie, en tant que signataire de l’accord sur le nucléaire, a plaidé pour la tenue d’une réunion d’urgence associant les cinq pays restant dans l'accord après la décision de l’Iran de suspendre certains de ses engagements. La date de la réunion n’a encore pas été fixée.

Sergei Riabkov s’est entretenu mercredi 29 mai à Téhéran avec son homologue iranien Abbas Araqchi et d’autres responsables iraniens des développements autour du dossier nucléaire iranien.

Le diplomate russe a réitéré à Téhéran la position de son pays qui consiste à reconnaître la légitimité de la décision prise par Téhéran concernant la suspension d'une partie de ses engagements dans le cadre du PGAC sans tout de même violer cet accord.

Le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien a annoncé, mercredi 8 mai, avoir suspendu certains de ses engagements dans le cadre de l'accord sur le nucléaire, un an après l'annonce du retrait US. Cette mesure a été prise en riposte au retrait des États-Unis de l'accord en 2018 et pour protéger la sécurité et les intérêts du peuple iranien. 

L’Iran a donc décidé d'arrêter la vente de ses excédents d’uranium faiblement enrichi et d’eau lourde, que lui imposaient les termes de l’accord sur le nucléaire.

Le président iranien a déclaré que l’Iran prendrait des mesures supplémentaires dans 60 jours si les autres signataires ne réussissaient pas à faire en sorte que le maintien de l’accord nucléaire continue à lui être bénéfique en dépit du retrait des États-Unis.

Guerre USA/Iran 

De nombreux observateurs se demandent quelle serait la position russe au cas d'une confrontation USA/Iran. Riabkov a évidemment plaidé en faveur de la liberté de navigation via le détroit d'Hormuz mais s'est félicité de la récente proposition iranienne au sujet d'un pacte de non-agression à signer avec les pays du golfe Persique. Pour la Russie il y a là un moyen qui désarmerait de facto les Américains et participerait à un retour au calme. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV