Sans aucun doute, l’administration américaine cherche à assurer les intérêts du régime israélien lors des négociations indirectes entre Beyrouth et Tel-Aviv. Mais la mission américaine n’en reste pas là. Les Libanais craignent que la Maison Blanche ne veuille inclure d’autres sujets que les frontières maritimes et terrestres aux négociations.
David Satterfield, secrétaire d'État adjoint aux affaires du Proche-Orient auprès de l’administration américaine, a rencontré le président, le Premier ministre, le président du Parlement et le ministre des Affaires étrangères du Liban dans le cadre de négociations portant sur la démarcation des frontières entre le Liban et les territoires occupés par Israël.
Tel-Aviv a récemment donné son feu vert à un dialogue indirect avec le Liban sous la médiation des États-Unis pour régler le conflit sur la démarcation des frontières maritimes entre les deux parties.
À ce propos, Salim Aoun, un parlementaire libanais, a déclaré que l’ennemi israélien suivait plusieurs objectifs avec ces négociations. « Mais c’est uniquement ce qui est conforme aux intérêts du Liban qui nous concerne », a-t-il ajouté.
Dans la foulée, Qassem Hachem, un autre député libanais, a déclaré que « ces négociations ont lieu puisque les Libanais sont soudés et ont adopté une position unanime envers la question des frontières maritimes et terrestres ».
Des sources proches du dossier craignent que les États-Unis ne veuillent inclure aux négociations des sujets autres que les frontières maritimes et terrestres.
Georges Alam, écrivain et analyste politique libanais, a réaffirmé que Beyrouth réclamait la création d’un mécanisme assurant que l’ordre du jour des négociations ne comprenne pas d’autres sujets que la démarcation des frontières entre les deux parties.
Il a ajouté que les négociations devront être organisées par un comité tripartite, composé de l’ONU, du Liban et d’Israël, qui se réunit régulièrement à Naqoura.