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Le Parlement irakien se penche sur une loi d’indemnisation des victimes de guerre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Parlement irakien se penche sur une loi d’indemnisation des victimes des guerres successives imposées depuis 25 ans aux Irakiens par les États-Unis et Israël. (Photo d’archives)

Le Parlement irakien se prépare à adopter une loi qui prévoit une indemnisation à réclamer à Washington et à Tel-Aviv pour utilisation d’armes prohibées en Irak.

Un membre de la commission des relations extérieures du Parlement irakien a déclaré lors d’une conférence de presse aujourd’hui, dimanche 19 mai 2019, que cette commission s’emploie à préparer cette loi importante qui aura des implications d’ordre international.

Rami al-Sakini a ajouté que cette loi prévoit la mise en place d’un comité chargé de fixer une indemnité à obtenir de la part des États-Unis et de ses alliés pour les victimes irakiennes des agressions militaires de 1981 (bombardement des installations nucléaires par le régime israélien), de 1991 (la guerre du golfe Persique) et de 2003 (l’occupation de l’Irak).

Par ailleurs, un porte-parole du Hezbollah irakien a réagi aux récentes excuses présentées par Washington concernant la mort d’un membre de la police fédérale en affirmant que ces excuses ne suffisent pas et qu’il faut avant tout une indemnisation de la famille de la victime.

Mohammed Mohaï a en effet déclaré dans un entretien avec le site Al-Itijah Press que le Hezbollah irakien n’accepte pas ces excuses et qu’il faut que ceux qui ont commis le crime soient jugés conformément à la loi irakienne.

« Le fait de cibler les forces irakiennes à Kirkouk a prouvé la nature suspecte de la mission américaine en Irak. Ce crime a mis en lumière le fait que les forces américaines en Irak sont des troupes de guerre et non des conseillers. Cet incident constitue aussi une violation flagrante du pacte de sécurité Washington-Bagdad.

Aucune excuse n’est acceptable sans la possibilité d’une action en justice contre les auteurs du crime et sans la possibilité d’un procès mené conformément à la loi irakienne. Les États-Unis doivent nous indemniser en vertu du principe de réciprocité. Ils nous ont eux-mêmes imposé de lourdes sommes en indemnisation de leurs victimes. Les autorités irakiennes ne doivent pas prendre cette question à la légère. Le sang des Irakiens n’est pas sans valeur.

 

"Et puis cet incident prouve aussi quelque chose de plus important : il est temps que les troupes US sortent d’Irak, car elles constituent une menace sérieuse pour la sécurité des Irakiens. Et nous avons fait cette demande à maintes reprises", a-t-il déclaré.

Des sources de sécurité irakiennes ont récemment rapporté que des chasseurs de la coalition internationale avaient ciblé un poste de contrôle de la police irakienne dans la région d’al-Riyaz, près de Kirkouk. Cette attaque a coûté la vie à un policier fédéral. Deux de ses collègues ont également été blessés.

Par ailleurs, le dernier rapport officiel du ministère irakien de la Santé datant de 2011 indique qu’il y a plus de 20 260 cas de cancer en Irak.

Des rapports élaborés par des experts médicaux indiquent que les guerres dévastatrices et successives imposées depuis 25 années à l’Irak font partie des causes de la recrudescence des cas de cancer parmi les Irakiens.

Le nombre d’Irakiens atteints de cancer aurait même atteint 25 000 selon certains et les habitants de Bassora, la ville la plus exposée aux guerres, seraient les plus touchés.

Il est utile de rappeler aussi ici que le régime israélien a causé une importante pollution de l’environnement en Irak avec ses bombardements des installations nucléaires de Tuwaitha en 1981.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV