Ce mardi 7 mai, le secrétaire d'État US a menacé une nouvelle fois d'intervenir militairement au Venezuela. Une menace récurrente presque brandie tous les deux jours par les officiels US à l'encontre de Caracas. Pourtant, les batteries de missiles S-300 que le Venezuela a déployées sur son territoire réduisent presque à zéro les chances de succès des frappes balistiques ou des bombardements contre le pays. Surtout que les satellites russes ont sous observation les bases navales américaines ou encore les navires militaires qui pourraient participer à l’invasion du Venezuela. Même la ligne probable du lancement des missiles de croisière US est surveillée. A ce rythme comment les Américains pourront-ils passer à l'acte?
Le ministre russe des Affaires étrangères a littéralement mis en garde Washington contre toute tentative en ce sens. « Je suis d’avis que toute action menée par les États-Unis au Venezuela et notamment une intervention militaire, est légale », avait en effet déclaré le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo en violation de la charte des Nations unies qui ordonne la non-ingérence dans les affaires intérieures des États souverains. L'intéressé s'est même permis une menace directe après l'échec du coup d'État dirigé par les États-Unis la semaine dernière au Venezuela : " Nicholas Maduro est actuellement au pouvoir » mais « il ne fera pas partie de l’avenir du Venezuela ».
Mais face à un pays dont lie ciel est littéralement cadenassé par le système de défense russe, pays où tout agissement est détecté via des satellites, une guerre est-ce possible? Tout devra se passer par une action de la CIA.
Les services de renseignement américains doivent concentrer leurs actions sur les principaux acteurs du Venezuela. Ceci dit, l’efficacité de l’espionnage américain est minime, comme le prouve le coup d’état annoncé par le Président autoproclamé Juan Guaido le 30 avril et qui fut un fiasco total. Comme l’armée reste fidèle au Président Maduro, les forces pour les opérations spéciales des États-Unis ne peuvent pas introduire de grandes quantités d’armes au Venezuela.
Dans le même temps, les forces spéciales américaines ont la sélection de miliciens armés et des membres de gangs criminels vénézuéliens. "Ces groupes disparates dans tout le pays ont maintenant pour mission de liquider les généraux de l’armée et les dirigeants politiques centraux et locaux du Venezuela. Par exemple, le général de brigade de l’aviation Silva Zapata a été tué dimanche dans une embuscade tendue par un groupe armé sur l’autoroute Magdaleno, notent des experts. "Il se pourrait même que Guaido, incapable désormais de servir les intérêts US finisse par se trouver en ligne de mire. Vivant, Il n'a pas pu mobiliser les foules comme le souhaite Washington, mort, il le pourrait peut-être", ajoutent ces mêmes experts.
Jorge Arreaza, ministre vénézuélien des Affaires étrangères, en visite récente à Moscou a quant à lui assuré que son pays était prêt à faire face à tout scénario et notamment à celui d'une intervention militaire américaine. « Caracas préfère la diplomatie pour résoudre la crise politique au Venezuela, mais nous sommes prêts à tout scénario. Si les États-Unis optent pour l’option militaire, le Venezuela en fera de même », a averti Arreaza. « Nous avons notre armée, notre police et notre peuple. Peu importe la force de l'ennemi, nous sommes prêts à le détruire », a averti le ministre.