Le gouvernement vénézuélien a annoncé ce mardi 30 avril qu’une petite tentative de coup d’État avait été écartée, accusant Juan Guaido d’avoir cherché à lancer un coup d’État militaire dans le pays.
Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino Lopez a affirmé que les forces armées de la République bolivarienne du Venezuela restaient déterminées à défendre la Constitution ainsi que les responsables légitimes du pays.
L’annonce, par le gouvernement vénézuélien, d’une « petite tentative de coup d’État avortée » intervient immédiatement après la publication, ce mardi même, d’un enregistrement vidéo par Juan Guaido, dans lequel ce dernier demande à l’armée vénézuélienne de devenir une partie de ce qu’il appelle « le soulèvement pacifique national » au Venezuela.
Toujours ce mardi 30 avril, à l’instar du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a annoncé sur Twitter que les États-Unis soutiendraient les efforts du chef de l’opposition, Juan Guaido, pour lancer un coup d’État au Venezuela.
Pompeo a écrit que le président par intérim, Juan Guaido, a annoncé aujourd’hui le lancement d’« Operacion Libertad ». Il a prétendu que le gouvernement américain appuyait pleinement le peuple vénézuélien dans « sa quête de liberté et de démocratie ». « La démocratie ne peut être vaincue », a aussi prétendu sur Twitter le secrétaire d’État américain.
De même, le président colombien a emboîté le pas aux responsables US et a appelé les militaires vénézuéliens à rejoindre Juan Guaido ; suite à quoi le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a accusé, dans un tweet, le gouvernement colombien de soutenir les putschistes au Venezuela.
Ces évolutions ont fait réagir le président bolivien, Evo Morales, qui, lui aussi, a écrit sur Twitter que le gouvernement légitime vénézuélien sortirait vainqueur face aux agissements en faveur d’un coup d’État. Le président bolivien a affirmé qu’il ne faut pas permettre que les architectes du coup d’État reviennent en Amérique latine. Son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, s’est voulu rassurant, ce mardi, dans une réaction aux agissements de Guaido pour inciter les militaires à agir contre le gouvernement légitime. « Une nouvelle fois, les commandants des forces militaires vénézuéliennes feront preuve de loyauté envers le gouvernement légitime de leur pays et ne soutiendront pas les émeutiers », a ajouté Nicolas Maduro.
Pour sa part, la RII a, elle aussi, réagi aux récentes évolutions en cours au Venezuela. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Moussavi, a affirmé que la RII suivait de près les évolutions en cours au Venezuela. Les différends politiques au Venezuela ne pourront aucunement se résoudre à travers le chaos et les agitations, précise le diplomate iranien d’après lequel « la meilleure solution consiste à établir le dialogue et à créer, sous l’égide du gouvernement légitime du Venezuela, des mécanismes convenables, nécessaires et incluant toutes les parties, afin que les forces soucieuses d’assurer le progrès et la prospérité du pays puissent résoudre les problèmes du peuple vénézuélien ».
Plus tôt, dans des propos prononcés lors d’une réunion des ministres de la Défense des États membres de l’Organisation pour la Coopération de Shanghai (OCS), tenue à Bichkek, le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, a reproché aux Américains leurs ingérences dans les affaires intérieures du Venezuela.
Dans l’optique du ministre russe de la Défense, « le terrorisme international s’accroît lorsqu’une puissance étrangère se voulant hégémonique se met en tête de renverser un régime ». Ces propos faisaient notamment référence à ce qui se passe en ce moment au Venezuela.