« Le gouvernement syrien a parfaitement le droit de protéger la population syrienne y compris les habitants d’Idlib », a affirmé le ce lundi 29 avril le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.
Cité par l’agence russe ITAR-TASS, le chef de la diplomatie russe a rappelé que des groupes terroristes dont Tahrir al-Cham (ex-Front al-Nosra) continuaient leurs agissements [en Syrie] en faisant fi des accords de cessez-le feu. « C'est ce qui se passe dans la zone de désescalade d'Idlib », a-t-il ajouté.
Lavrov a souligné aussi que son pays cherchait à assurer la mise en œuvre des accords russo-turcs sur le règlement de la question du Front al-Nosra dans la zone de désescalade d'Idlib.
« Comme l'a déclaré le président russe Vladimir Poutine, la Russie ne peut tolérer que ces terroristes restent en sécurité là-bas, comme s’ils étaient dans une zone protégée » ;
« Il y a une limite à tout. La situation actuelle à Idlib ou dans d'autres régions où les terroristes sont toujours actifs ne peut pas durer éternellement. Le gouvernement syrien a parfaitement le droit d'assurer la sécurité de la population sur son territoire », a souligné le haut diplomate russe.
Lors de leur réunion du 17 septembre 2018 à Sotchi, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avaient convenu de créer une zone démilitarisée de 15 à 20 kilomètres le long de la ligne de contact dans la province d'Idlib.
Et, à ce jour, des terroristes soutenus en majeure partie par Ankara continuent de contrôler une grande partie de la zone.