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Corridor de la Résistance: 600 km déjà sécurisés par les forces syriennes et irakiennes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces irakiennes sécurisent la route reliant l'Irak à la Syrie./Sputnik

Depuis la rencontre au mois de février entre les chefs d'état-major de trois armée syrienne, iranienne et irakienne et leur commun accord pour la réouverture de la route stratégique reliant l'Iran à la Syrie via le territoire iranien, l'armée syrienne et les Hachd al-Chaabi ont intensifié leur action de part et d'autre des frontières pour sécuriser les deux points de passage stratégiques que sont Aboukamal (Syrie) et Qaem (Irak). Sur une longueur de plus de 600 kilomètres, les frontières irako-syriennes deviennent imperméables à toute tentative d’infiltration terroriste, tentatives largement boostés ces derniers jours sur l'ordre direct des Américains qui pilotent leurs supplétifs depuis al-Tanf. Mais qu'a-t-il fait de concret l'axe de la Résistance pour mettre sens dessous dessus le camp adverse? 

« Les forces irakiennes ont commencé à ériger une clôture le long de la frontière avec la Syrie, pour prévenir l’infiltration des daechistes (supplétifs des USA, NDLR) dans cette région désertique », a affirmé ce dimanche 21 avril un responsable des forces de sécurité irakienne.

En effet, les forces irakiennes sont sur le point de rétablir une totale sécurité sur les frontières terrestres avec la Syrie voisine et ce, sur une longueur de plus de 600 kilomètres.

Cité par le quotidien Asharq al-Awsat publié à Londres et proche de Riyad, un responsable militaire irakien a déclaré :

« L’opération censée assurer la sécurité sur les frontières terrestres irako-syriennes a commencé il y a quelque temps. Certaines parties de ce projet et notamment la modalité de sa mise en œuvre devraient être revues de nouveau. On a constaté que dans certaines régions, le projet demande à être affiné et il nécessite maintenant quelques modifications, notamment l'installation de nouvelles caméras et dispositifs électroniques ainsi que l'ajout de nouvelles zones à notre liste. Et dans certains endroits, il faudrait procéder à davantage d’actions ».

Selon les analystes politiques, les Américains et les Israéliens commencent à se rendre à l'évidence : il est désormais impossible d'inverser la donne et empêcher les travaux de la reconstruction de la route d'avancer. e projet d’un chemin de fer reliant le port iranien de Khorramshahr, à la frontière irakienne,  à la côte méditerranéenne syrienne, via Bagdad, n’est pas nouveau. Il avait déjà été planifié avant la guerre, à l’époque du marché commun turco-irano-syrien. Ses voies furent systématiquement sabotées par les terroristes pro-Occidentaux, faisant dérailler les trains et tuant le personnel et les voyageurs.

Selon des informations, les Américains font tout pour couper cette route. Les agissements US se concentrent surtout sur le camp de réfugié d'al-Rukban où ils arment et entrainement en ce moment même des éléments pour les lancer ensuite à l'assaut des points de passage d'Aboukaman et de Qaem, le but étant d'empêcher la reprise du transit des marchandises et saboter ce couloir stratégique qui pourrait se connecter à la route de la soie chinoise. Le projet inquiète par ailleurs Israël qui a proposé en avril 2017, puis en novembre dernier, de construire "un autre chemin de fer entre les deux mers", allant jusqu'à se dire prêt à y impliquer la Jordanie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Sultanat d’Oman, rien que pour contrer le corridor de la Résistance. L’envoyé spécial US, Jason Greenblatt, a suggéré que le projet israélien pourrait être inclus dans le « Deal du siècle ».

Mais l'axe de la Résistance se laissera-t-il faire? 

Pour la Syrie et l'Irak tout comme pour l'Iran, il est hors de question de laisser les Américains et les Israéliens de bloquer le projet. Le ministère irakien de la Défense a récemment annoncé que les forces irakiennes continuaient de patrouiller et de tendre des embuscades  pour renforcer la sécurité sur les zones frontalières. Des équipements militaires nouveaux continuent à parvenir aux forces irakiennes pour renforcer les patrouilles antiterroristes. Dans ce cadre, le commandant de l’'opération irakienne al-Jazeera et ses divisions affiliées qui comprennent les huit brigades d'infanterie, les gardes-frontières, les unités de mobilisation populaire, (Hachd al-Chaabi) ont pris également des mesures supplémentaires pour assurer cette sécurité aux frontières.

« Les efforts visant à garantir la sécurité à 100% se poursuivent, y compris la sécurité des routes terrestres des deux pays. À l'heure actuelle, on peut dire que plus de 80% de ces routes ont été nettoyées de la présence des terroristes », s’est félicité le responsable irakien.

En décembre, les forces irakiennes ont commencé à ériger des barrages et à creuser des fossés. Elles ont également installé des tours de contrôle sur les frontières afin d'empêcher l’infiltration depuis la Syrie des terroristes de Daech, soutenus par les Américains, sur le sol irakien.

Côté syrien, les renforts sont arrivés la semaine dernière à Aboukamal où ils ont lancé de vastes opérations de sécurisation. Les Américains tout comme les Israéliens ont peur de la concrétisation de ce projet car il boosterait l’exploitation du gaz et du pétrole syrien. Cette perspective présente un réel danger pour la vente du pétrole et des hydrocarbures de schiste cumulés aux Etats-Unis  dont la production devrait rapidement décliner à partir de 2023, selon l’Agence internationale de l’Energie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV