En Syrie où les États-Unis ont annoncé avoir en finir avec Daech, les coups fourrés se multiplient. Après avoir bombardé au phosphore blanc et au gaz napalm, Hajin, Baghouz et autres localités près des frontières irakiennes, les USA recommandent aux FDS de continuer à jouer le jeu. Ainsi tout en faisant semblant de faire la guerre avec les résidus de Daech, les FDS libèrent les terroristes daechistes captifs, aident aux opérations d'héliportage des daechistes sur l'ordre US ou à l'acheminement des convois d'armes et de munitions américaines en prévision d'une multiplication du nombre des bases US à Deir ez-Zor. Parallèlement, les Américains élargissent leurs agissements militaires suspects dans l’air et sur la terre à l'ouest d'al-Anbar. Tout ceci intervient alors que les États-Unis menacent de faire monter d'un cran les tensions et de passer directement à l'acte face à l'axe de la Résistance.
Les Forces démocratiques syriennes (composées de miliciens kurdes et arabes) disent avoir pris, ces derniers jours, le contrôle entier de la ville de Baghouz où elles auraient ainsi mis fin aux activités des résidus de Daech. Une source bien informée syrienne a pourtant indiqué que les heurts se poursuivaient sur la rive orientale de l’Euphrate (sud de la province de Deir ez-Zor) ou mieux dire, les Américains travaillent à une reconfiguration de leurs forces.
La source rapporte en effet que les avions C130 de la coalition dirigée par les États-Unis, spécialisés dans le transport des troupes ne cessent de survoler le camp de Baghouz et les montagnes surplombant le camp, signe que des opérations de transport de terroristes se poursuivent de plus bel. Cette opération se déroule sous la couverture de "reddition des terroristes" : " Des terroristes ont déposé les armes, se sont rendus et ont été transférés dans des lieux inconnus", ajoute la source qui souligne que beaucoup d'autres daechistes se sont enfuis vers des tunnels sous-terrains qui leur servent de bases-arrières pour mener des attaques surprises.
Des milliers de terroristes daechistes sont répartis dans des camps de réfugiés à Baghouz ou encore plus au sud à al-Tanf, soit des camps qui servent de "vivier" aux Américains. Quelque 200 soldats américains sont toujours retranchés à Deir ez-Zor et ce sont eux qui pilotent l'action des terroristes.
Les photos publiées par Mashregh News montrent les affrontements entre les FDS et Daech à l'est de l'Euphrate.
Que font encore les États-Unis en Irak ?
En Syrie, le Américains en sont toujours au chapitre de "réaménagement". Une récente information fait état de la libération de dizaines de terroristes de Daech des prisons des FDS et de l'acheminement de convois d'armes vers l’est de l’Euphrate, aux frontières syro-irakiennes.
Une source au sein du gouvernorat irakien à al-Anbar a récemment fait état des agissements des forces américaines dans cette province. Couvertes par des hélicoptères militaires, celles-ci ont procédé à des patrouilles et des opérations de reconnaissance dans les régions désertiques près du triangle Irak-Syrie-Jordanie (ouest d’al-Anbar), a rapporté l’agence d’information irakienne Al-Maalomah.
Le gouvernement irakien n'a pas été informé de cette manœuvre qui viole sa souveraineté, indique la source.
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Les troupes américains ont été contraints de se retirer d’Irak en 2011 suite aux défaites successives face aux forces de la Résistance. Elles y ont été pourtant dépêchées à nouveau en 2014, dans le cadre d’une coalition internationale soi-disant anti-Daech créée par les USA.
Or, Daech a été combattu et éradiqué par les forces de l’armée et de la Résistance populaire irakiennes, sans l’aide de la coalition qui ont essentiellement mené des frappes contre les zones civiles, tout comme en Syrie. Malgré les critiques et les protestations, les Américains s'obstinent à rester en Irak.
Ces agissements militaires qui se multiplient sans le feu vert de l'ONU risquent toutefois de coûter cher aux Etats-Unis. Les forces de la Résistance irakienne, largement déployées près des frontières avec la Syrie, s'impatientent déjà pour en découdre avec les forces américaines non seulement à al-Anbar mais aussi dans les régions kurdes où la population en veut aussi aux Américains. La présence militaire US en Irak est de plus ne plus critiquée par une population irakienne et par un Parlement qui étudie une révision des accords signés sous Obama avec les Etats-Unis.
À Téhéran, le ministre irakien de la Défense a rencontré dimanche 7 avril le chef d'état-major de l'armée iranienne dans le cadre de la visite qualifiée de stratégique du PM irakien en Iran : les discussions extrêmement importantes qui ont porté entre autre sur la création d'une "défense aérienne intégrée" impliquant à la fois la défense aérienne iranienne et celle de l'Irak. Selon les analystes politiques, une telle décision ne pourrait être sans rapport avec les menaces US et israélienne en cours : un clash entre l'axe Israël-USA d'une part et l'axe de la Résistance de l'autre est totalement probable. Au cours des entretiens entre le général Baqeri et son homologue irakien, il était question surtout d'"imposer un plus large contrôle aux forces américaines déployées en Irak" et les moyens de ce contrôle ont été passés en revus par les deux parties.