Le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un se rendra en Russie plus tard ce mois-ci, a annoncé ce jeudi 18 avril le Kremlin.
Le Kremlin a annoncé dans une brève déclaration que M. Kim se rendrait en Russie « à la mi-avril » à l’invitation de Poutine, sans donner davantage de précisions.
La confirmation de la visite de Kim intervient dans un contexte où les médias suggéraient depuis quelque temps que le dirigeant nord-coréen s’adresserait bientôt à un allié de longue date après n’être pas parvenu à obtenir l’allègement des sanctions lors de ses dernières discussions sur le nucléaire avec le président américain Donald Trump en février, a estimé Bloomberg. La déclaration du Kremlin n’indiquait pas la date ni le lieu de la réunion, bien que certaines informations laissent penser que celle-ci pourrait avoir lieu la semaine prochaine après le voyage de Poutine en Chine.
Il s’agit de la première visite du dirigeant nord-coréen en Russie depuis sa prise de pouvoir en 2011 et intervient après un long discours de Kim dans lequel il a déclaré qu’il donnerait aux États-Unis d’ici la fin de cette année pour présenter de nouvelles propositions pour de futurs pourparlers. Kim a appelé à la levée des sanctions. Les sanctions ont été un élément important dans l’échec du sommet Kim-Trump au Vietnam, le 28 février.
Le dirigeant nord-coréen a récemment dénoncé les tentatives américaines visant à saper la puissance militaire et économique de son pays et a promis de mettre en place un mécanisme visant à les contrer. Selon les analystes, les pourparlers américano-nord-coréens sont au point mort en dépit des tentatives américaines.
La semaine dernière Kim Jong-un a déclaré que si les États-Unis souhaitaient poursuivre les pourparlers diplomatiques, il serait préférable qu’ils abandonnent leur façon de faire actuelle.
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La Russie, qui dispose d’un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, a exprimé son soutien à la levée des sanctions depuis que la Corée du Nord a ouvert des négociations sur le nucléaire l’année dernière.
« En se rendant en Russie, Kim tente de démontrer aux États-Unis qu’il ne serait pas isolé si les choses ne fonctionnaient pas avec Trump », a déclaré Andrei Lankov, expert de la Corée du Nord et professeur à l’Université Kookmin de Séoul. « Kim et Poutine vont probablement discuter des moyens de contourner les restrictions imposées par l’ONU à l’embauche de travailleurs nord-coréens à l’étranger et tout autre soutien économique potentiel », a déclaré Lankov.