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Irak/Syrie: les USA préparent leur bombe à retardement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base Aïn al-Asad à al-Anbar en Irak, lors de la visite en catimini du président US en décembre 2018 ©AP

Dépités par l'échec de leurs complots anti-Résistance, les États-Unis procèdent à de nouveaux agissements dans la province d’al-Anbar. Ils songent à de nouveaux projets pour bloquer la route stratégique Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth-Méditerranée. Il s'agit d'un projet infiniment plus dangereux que celui de Daech, et qui a pour nom "fantômes du désert".

Des sources locales ont fait part de nouveaux agissements suspects des militaires américains dans le camp de Speicher à Tikrit.

Un contingent de militaires américains est entré dans le camp de Speicher à Tikrit, ville située à 140 kilomètres du nord-ouest de Bagdad, la capitale, ont indiqué des sources locales, précisant que les militaires étaient équipés d’armes lourdes et d’équipements militaires sophistiqués.

Il y a deux jours, Salah al-Issawi, le commandant des Hachd al-Chaabi dans la ville d’al-Samoud à al-Anbar, a fait part du déplacement de Joey Hood, le chargée d’affaires US en Irak, à al-Amiriyah dans le sud de Falloujah.

Ces nouveaux agissements dans le nord de l’Irak interviennent alors que depuis février 2018 et l’annonce de la fin de Daech en Irak, surtout après les déclarations de Trump au mois de février dernier qui excluait tout retrait des troupes US d’Irak, la nécessité du départ des militaires américains est devenu le sujet phare aussi bien des fractions parlementaires que des milieux politiques et médiatiques irakiens. 

Les troupes américaines qui avaient été contraintes à quitter l’Irak en 2011, vu leurs échecs répétitifs face à la Résistance irakienne, ont été à nouveau expédiées vers ce territoire, cette fois-ci, dans le cadre d’une prétendue coalition internationale censée lutter contre Daech.

Or, les militaires américains et leurs alliés n’ont rien fait pour chasser les terroristes. La véritable lutte contre Daech a été menée par les Irakiens eux-mêmes (armée et mobilisation populaire). Les États-Unis enregistrent, ainsi, une autre défaite encore plus humiliante face à la Résistance irakienne. Dépités par l'échec de leurs projets et complots politico-militaires qui auraient dû diviser et anéantir l’Irak, les Américains prévoient de nouveaux plans terroristes contre l'axe de la Résistance.

Selon des sources bien informées et authentiques, certaines agences de sécurité stipendiées aux États-Unis sont en train de transférer des équipements militaires US depuis la Syrie et la Jordanie vers les régions occidentales d’al-Anbar, et cela en coordination avec la base aérienne Aïn al-Asad.

Pour rappel, la base militaire américaine Aïn al-Asad, située dans la province d’al-Anbar, est hors contrôle du gouvernement irakien aussi bien de l’armée et des Hachd al-Chaabi.

700 à 1 000 terroristes de Daech, surnommés « les fantômes du désert »  sont actuellement entraînés dans ce camp. Un grand nombre d’autres daechistes se trouvent dans la base d'al-Habbaniyah, toujours à al-Anbar où ils passent des formations militaires. Ceux-là mêmes que les Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient capturés en Syrie et remis aux militaires américains en Irak.

Étant donné que le nombre des terroristes que les USA ont livrés à l’Irak est supérieur à celui annoncé par les médias, tout porte donc à croire que les USA entendent former et équiper les terroristes de toutes sortes d’armes légères et lourdes, les transformant ainsi en une bombe à retardement au cœur de l’Irak.

C’est justement la méthode déjà employée par les États-Unis envers les Casques blancs et de Hurras ad-Din à Salaheddin, aux alentours de Mossoul et d’autres régions nordiques de l’Irak.

Notons que les crises en Irak et en Syrie ont été déclenchées de la même manière. Tout cela peut donc expliquer les activités de la force aérienne américaine dans la région, le transfert des militaires américains dans les bases Aïn al-Asad et al-Habbaniyah et le regain des activités des groupes terroristes.

La situation que traverse actuellement la région, est extrêmement délicate d'autant plus que les États-Unis visent, en même temps, l’Irak et la Syrie.

Le futur projet des États-Unis et leurs alliés consiste à créer une barrière composée de terroristes et de militaires US face à l’axe de la Résistance et bloquer la route Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth-Méditerranée, dans le but de concrétiser ses projets pour le nord de l’Afrique et la Méditerranée.

Il est vrai que l’Irak - qui compte des camps et bases militaires américaines considérées comme soutien aux aéroports US en Turquie et en Jordanie voire dans le bassin du golfe Persique - peut servir de base pour une intervention en Iran et en Syrie. En somme, l’Irak est le centre de gravité de la région pour les USA.

Mais est-ce que les États-Unis arriveront-ils à leurs desseins ? Rien n’est moins sûr. Les Irakiens ont déjà prouvé leur vigilance aux moments difficiles de leur histoire, en chassant les terroristes et déjouant les complots américains. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV