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Qu’est-ce qui amène le chef du CENTCOM à Doha et Riyad ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des forces américaines. (Photo d'archives)

Depuis leur décision de blacklister le CGRI, les Américains ne peuvent plus dissimuler leurs inquiétudes. Préoccupé par la sécurité de ses forces, le commandant du CENTCOM a effectué sa troisième visite dans les pays arabes de la région. Qu’est-ce qui cache derrière le grand sourire qu’il a affiché à Bagdad, Doha et Riyad ?

Depuis que le CENTCOM américain a été placé sur la liste noire iranienne, en représailles au blacklistage du Corps des gardiens de la Révolution islamique par Téhéran, le commandant du CENTCOM, le général Kenneth McKenzie, est allé à la rencontre des dirigeants des pays arabes de la région. Sa troisième destination régionale a été Riyad où le cadre militaire US a rencontré ce lundi 15 avril le roi Salmane ben Abdelaziz d’Arabie saoudite.

Selon l’agence de presse officielle saoudienne SPA, les relations bilatérales et les dernières évolutions régionales étaient à l’ordre du jour de cette rencontre à laquelle ont également participé le ministre de l’Intérieur, le ministre des Affaires étrangères ainsi que le président de la cour royale d’Arabie saoudite.

Le chargé d’Affaires et l’attaché militaire de l’ambassade américaine à Riyad étaient eux aussi présents lors de la rencontre.

Plus tôt, le dimanche 14 avril, le général McKenzie, a rencontré l’émir du Qatar, le Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani à Doha. Les relations stratégiques militaro-défensives Doha-Washington étaient au centre de cet entretien, précise l’agence de presse Fars News.

Cette rencontre constituait la deuxième rencontre du général McKenzie avec un dirigeant des pays arabes de la région, depuis que le CENTCOM américain a été placé sur la liste noire iranienne, en réaction au blacklistage, par les États-Unis, du Corps des gardiens de la Révolution islamique, CGRI.

 

Le chef du Commandement central des États-Unis, CENTCOM, le général Kenneth McKenzie (G) reçu par l'émir du Qatar, le Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. ©Fars News

McKenzie et Cheikh Tamim se sont particulièrement entretenus des moyens de développer les relations entre les États-Unis et le Qatar dans les domaines militaires et défensifs. Lors de cette rencontre, le commandant du CENTCOM a salué « le rôle du Qatar qui abrite sur son rôle la base aérienne américaine al-Udeid ainsi que les efforts conjoints des deux pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ».

Chargé des opérations militaires des États-Unis au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Asie du Sud, le CENTCOM est responsable des opérations militaires dans plusieurs pays de la région, dont la Syrie, le Yémen, l’Irak et l’Afghanistan. Après que les États-Unis ont blacklisté, le 8 avril, le CGRI, l’Iran a pour sa part désigné le CENTCOM américain comme étant un groupe terroriste.

Washington et Doha avaient signé par le passé une note d’entente prévoyant le développement de la base d’al-Udeid, la plus grande base américaine dans la région. Environ 13 000 militaires américains, membres pour la plupart de l’armée de l’air US, et que l’Iran considère désormais comme terroristes, se trouvent actuellement dans cette base.

La semaine dernière, le commandant du CENTCOM était allé à la rencontre du président irakien, Barham Saleh.

À Bagdad, McKenzie avait prétendu que les États-Unis continueraient de soutenir les forces irakiennes jusqu’à l’éradication des terroristes.

Citant des forces irakiennes se trouvant avec les soldats US dans les bases d’al-Anbar, de Bagdad et de Salaheddine, un responsable irakien avait affirmé il y a quelques jours que les forces américaines avaient intensifié les mesures sécuritaires dans les environs de leurs casernes et leurs abris d’hélicoptère, tandis que leurs avions de reconnaissance survolaient les zones aux alentours de leurs bases militaires.

Cette autorité irakienne n’a pas exclu qu’il y ait un rapport entre le renforcement des mesures sécuritaires par les forces US en Irak et la décision américaine de blacklister le CGRI.

Divers groupes politiques irakiens ont condamné cette décision annoncée par le département d’État américain. La coalition Al-Fath a dénoncé une « bêtise » et un cas flagrant de l’ingérence dans les affaires des nations.

Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a lui aussi annoncé que cette décision apporterait des conséquences négatives pour l’Irak et pour toute la région.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV