Les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, prétendent avoir éliminé Daech et les États-Unis ne cessent d’en féliciter les forces irakiennes. Mais à cette fable, plus personne ne croit. Selon des informations bien probantes, les Américains en sont désormais à appeler leurs supplétifs takfiristes répartis au sein de Daech à rejoindre leurs autres supplétifs répartis, eux, au sein des FDS, pour grossir les rangs des terroristes basés à al-Tanf. L’est de l’Euphrate est le théâtre d’une reconfiguration des forces US et de leurs supplétifs, d’où l’état d’alerte décrété par les Hachd al-Chaabi sur les frontières avec la Syrie.
Selon les sources irakiennes, l’Irak a déployé 20 000 effectifs sur les frontières occidentales avec la Syrie pour éliminer toute possibilité d’infiltration des terroristes dans son territoire. Le journal irakien Al Mada affirme détenir des informations selon lesquelles les supplétifs takfiristes des USA creusaient des tunnels sur la frontière syro-irakienne au niveau du point de passage stratégique de Qaïm où les Hachd al-Chaabi détiennent le gros de leurs troupes.
En effet, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont procédé ces dernières semaines à des centaines de raids aériens contre les villages de Deir ez-Zor, d’Abou Kamal et d’al-Charqiya pour détruire les infrastructures civiles tout en évacuant leurs agents daechistes à bord des hélicoptères militaires, ou encore en leur ouvrant des couloirs pour qu’ils puissent gagner les bases militaires américaines à al-Chadadi ou à Rumailan, toutes deux situées à Hassaké. Leur but étant de redéployer les terroristes et les envoyer à l’assaut de l’Irak.
La Syrie exhorte son voisin à accélérer le processus de réouverture du point de passage frontalier d’Abou Kamal (ou al-Qaïm en irakien) car cette ouverture permet à coup sûr un transfert plus rapide des forces de résistance de part et d’autre des frontières.
Après avoir obtenu des renseignements rendus publics par le bureau des informations militaires d’Irak sur l’existence des réseaux souterrains de Daech dans le district d’al-Qaïm, les combattants des Unités populaires d’Irak, les Hachd al-Chaabi, sont désormais à la chasse des réseaux terroristes souterrains pour contrer toute infiltration.
Selon des analystes, le principal objectif des États-Unis dans l’est de l’Euphrate où ils ne cessent de proclamer la fin de Daech consiste à gagner du temps pour procéder à des redéploiements, à la fois au niveau tactique et stratégique.
Il y a quelques semaines, le Commandement central américain à Doha (CENTCOM) a déployé le système de missile antimissile THAAD dans les bases de l’armée israélienne situées dans le sud et le centre d’Israël, une mesure dirigée contre l’axe de la résistance, mais aussi et directement contre la Russie. En ce sens une action concertée semble de plus en plus indispensable. Depuis la récente opération des forces irakiennes dans les districts d’al-Qaïm et d’al-Karabilah, dans la province d’al-Anbar, lors de laquelle les membres des deux groupes terroristes ont été arrêtés, les combattants de la Résistance populaire irakienne et les forces gouvernementales se trouvent en état d’alerte près la frontière avec la Syrie, ajoutent ces mêmes analystes.
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