Téhéran se félicite de la décision d’un tribunal de Luxembourg de dégeler les avoirs iraniens aux États-Unis.
En réaction à la décision du 27 mars 2019 d’un tribunal de Luxembourg qui a dégelé les avoirs de la Banque centrale iranienne, le porte-parole de la diplomatie iranienne a déclaré que « cette victoire est le fruit des efforts inlassables et de la coopération entre diverses instances au niveau national afin de récupérer les droits de la nation iranienne ».
Un tribunal de Luxembourg a décidé de débloquer 1,7 milliard de dollars des avoirs de la Banque centrale iranienne. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi a déclaré: « Il va sans dire que l’époque de l’hégémonie et de la suprématie américaines est révolue. Ce verdict montre que le monde dispose encore de tribunaux qui prennent des décisions indépendantes. »
« Les États-Unis, a-t-il expliqué, ont dépensé des sommes colossales et lancé de vastes campagnes d’intoxication pour dresser l’opinion publique mondiale contre un pays indépendant tel que l’Iran. »
« Washington a fourni des documents montés de toutes pièces et a falsifié la réalité sur les attentats du 11 septembre 2001 pour induire en erreur la communauté internationale. Les États-Unis doivent savoir qu’ils ne peuvent pas déclencher une campagne d’intoxication contre l’Iran pour en voler les richesses. M. Trump doit comprendre que la nation iranienne est différente des autres populations qui offrent leurs richesses aux Américains pour bénéficier de leurs soutiens », a-t-il ajouté.
Le gouverneur de la Banque centrale d’Iran, Abdolnasser Hemmati, a qualifié la décision de « victoire importante pour l’Iran ».
Selon l’IRNA, Laya Joneidi, suppléante du président aux affaires juridiques, a affirmé que les attentats du 11 septembre 2001 n’étaient pas liés à l’Iran.
Il y a sept ans, un tribunal de New York a prétendu que des éléments de preuve montraient que l’Iran fournissait « un soutien matériel à Al-Qaïda pour ses actes terroristes ». Il avait décidé de saisir l’argent bloqué au Luxembourg pour indemniser les victimes des attentats, qui a été gelé dans le cadre des sanctions internationales contre le programme nucléaire iranien.
Cependant, le tribunal luxembourgeois a déclaré que les plaignants ne pouvaient pas poursuivre leur action en justice.
L’Iran a démenti tout lien avec Al-Qaïda et toute implication dans les attentats du 11 septembre.