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Algérie : révolte spontanée ou déstabilisation organisée ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Rassemblement à Alger, le 22 mars 2019. ©AFP

Aux yeux des puissances occidentales, l’Algérie aurait commis cinq « fautes impardonnables ». 

Le général Dominique Delawarde, ancien chef du renseignement et de la guerre électronique à l’état-major interarmées français décrit, sur le site Breizh.info, ses points de vue sur les événements survenus en Algérie depuis un mois.

L’auteur rappelle que l’Algérie, avec une superficie de 2,4 millions de km², est à la fois le plus grand pays d’Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen. « Sous la gouvernance de Bouteflika, elle a su rester un pays indépendant, contrairement à de nombreux pays arabes qui, se sont, peu ou prou, rapprochés de la coalition occidentale, en application du proverbe : “Baise la main que tu ne peux trancher” », écrit Dominique Delawarde, avant de souligner que selon les puissances occidentales, la gouvernance Bouteflika aurait commis cinq « fautes impardonnables ».

1. L’Algérie entretient de trop bonnes relations avec la Russie, pays dans lequel elle forme les officiers de son armée depuis fort longtemps et auquel elle achète beaucoup d’équipements militaires majeurs (dont les fameux systèmes S-400).

2. L’Algérie entretient de trop bonnes relations avec l’Iran, adversaire désigné des USA et d’Israël, et, par conséquent, pas vraiment ami de la France et du Royaume-Uni, ces derniers n’ayant rien fait d’efficace pour remplir leurs engagements dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien.

3. Contrairement aux régimes de plusieurs pays arabes, l’Algérie de Bouteflika a refusé de rejoindre la grande coalition saoudienne, soutenue par les Occidentaux, dans son intervention armée au Yémen pour réprimer la révolution populaire d’Ansarallah et contrer l’extension de l’influence iranienne au Moyen-Orient, et cela au profit du régime israélien.

4. En outre, depuis le début du conflit syrien, le gouvernement du président Bouteflika a entretenu de bonnes relations avec le gouvernement syrien du président Bachar al-Assad en refusant de participer au démembrement de ce pays, programmé par les Occidentaux et certains de leurs alliés arabes au profit d’Israël.

5. Enfin, l’Algérie reste l’un des derniers bastions arabes dans la défense de la cause palestinienne. Chacun peut comprendre que cette position indispose Israël et son puissant allié américain qui peuvent y voir un obstacle sérieux au « Deal du siècle ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV