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Visite en Irak de Rohani et le sommet militaire Iran-Irak-Syrie à Damas, deux coups de grâce aux USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef d'état-major des forces armées iraniennes à Deir ez-Zor. (Capture d'écran)

La région a vécu, ces dernières semaines, deux importants événements que ni les États-Unis ni Israël ou encore un de leurs alliés régionaux n’ont pu faire éclipser. Il s’agit plus précisément de la visite en Irak du président iranien et du sommet militaire Iran-Irak-Sryie à Damas.

La visite en Irak du président iranien, médiatisée considérablement, par aussi bien la presse régionale qu’occidentale, est jugée par certains analystes comme un coup de grâce porté à l’administration US, dans la mesure où les États-Unis ont dépensé des milliers de milliards de dollars pour leur intervention militaire en Irak afin de démembrer ce pays, l’éloigner de ses voisins et le faire entrer dans le bourbier des guerres civiles (d’ordre tribal et confessionnel) ; le tout pour mieux piller comme à leur habitude, les richesses de ce pays.

Or, la visite du président iranien en Irak et d’innombrables contrats qui ont été signés entre les deux parties dans divers domaines – énergie, commerce, visas, industrie, douane, chemin de fer et santé – ont fait tomber à l’eau tous les projets néfastes des États-Unis.

Il est vrai que les Américains n’attendaient pas un tel accueil chaleureux réservé par les responsables politiques, des sources d’imitation et des chefs de tribu irakiens au président iranien et à la délégation qui l’accompagnait. Les propos du secrétaire d’État américain Mike Pompeo en dit long.

Le 12 mars, au moment où le président iranien était en visite officielle en Irak, Mike Pompeo n’a pu retenir sa colère, lors de la conférence sur l’énergie CERAWeek et a montré du doigt l'Iran, prétendant que Téhéran « utilise ses exportations d'énergie pour exercer une influence indue dans tout le Moyen-Orient et plus particulièrement en Irak ». Et plus ironique encore, il a prétendu que « les États-Unis s’employaient à mettre en place un Irak souverain et indépendant alors que l’Iran utilisait son énergie pour créer un État vassal ».

C’était sans penser à la réaction des Irakiens qui ne s’est pas faite attendre : « L’Irak a 1400 km de frontières communes avec l’Iran et le peuple irakien partage avec le peuple iranien des affinités historiques, culturelles et sociales. Les Iraniens ont versé leur sang, dans la lutte contre Daech en Irak tandis que les responsables et les commandants irakiens ont offert leur victoire face à Daech à l’Iran. Toi [Pompeo], quel ignorant ministre des Affaires étrangères, tu es ! Tu ne dois rien connaître de l’Histoire pour parler de la sorte ! »

Et les chaînes d’information mainstream aux États-Unis n’ont lésiné sur aucun scénario d’iranophobie pour parler de la visite en Irak du président Rohani.

Les Irakiens étaient, pourtant, aussi honnêtes que transparents. Le président irakien, Barham Saleh a souligné que l’Irak voyait ses intérêts dans ses relations très amicales avec l’Iran tandis que l’ayatollah Ali Sistani, la plus grande source d’imitation des Irakiens, a, favorablement, accueilli, lors de sa rencontre avec le président Rohani, toute démarche censée renforcer les relations de l’Irak avec ses voisins, dans le sens des intérêts bilatéraux.

Le deuxième coup de grâce aux États-Unis a été donné par le sommet militaire Iran-Irak-Syrie, tenu à Damas peu après le déplacement en Irak du président iranien. 

Les trois chefs d’état-major des forces armées iranienne, irakienne et syrienne se sont mis d’accord sur la poursuite des coordinations au sujet de la lutte contre le terrorisme, la nécessité du retrait complet des forces militaires étrangères et non-autorisées de la Syrie, l’ouverture des passages frontaliers syro-irakiens ainsi que le mécanisme permettant d'assurer la sécurité de ces passages, en coordination avec la RII.

 

 

Le dernier clou a été enfoncé dans le cercueil des complots israélo-américains qui durent depuis dix ans avec pour but de barrer la route à l’axe Téhéran-Damas-Bagdad, ou l’axe de la Résistance.

L’Amérique cherche désespérément des issues de secours pour se barrer après ses échecs successifs dans la région. Et face à l’Iran, il ne lui reste plus que l’option : intensification des sanctions de tout genre ; carte devenue désuète face à la résistance du peuple iranien. Comme l’a souligné le président iranien le 17 mars lors de la cérémonie d’inauguration des phases 13, 22, 23 et 24 du gisement de gaz Pars Sud, en dépit des pressions exercées sur la nation iranienne, notamment par l’imposition des sanctions économiques unilatérales, les Iraniens continuent de résister et de faire des progrès.

 

Il est vrai que ce qui se produit depuis le 17 mars au cœur même de l'axe de la Résistance devrait bien inquiéter ses adversaires : la Syrie, l'Iran et l'Irak réajustent leurs plans de combat pour pousser les forces d'occupation hors de la Syrie. Le chef d'état-major iranien, le général Mohammad Baqeri a passé la journée de mardi 19 mars sur le front de combat Résistance/USA-OTAN à Abou Kamal. Toute la région de l'Est de l'Euphrate, cette contrée riche en eau et en pétrole que convoitent les USA et leurs alliés français et britanniques a été visitée par le général iranien.

Pour les analystes politiques, la visite du général Baqeri à Abou Kamal et à Mayadine, à l'ouest de Deir ez-Zor témoigne de l'imminence d'une offensive destinée à libérer l'est de l'Euphrate, opération précédant même celle d’Idlib.  

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV