Le processus du plan sophistiqué de la réoccupation de la bande de Gaza a été approuvé pendant le mandat de l’ex-chef d’état-major de l’armée israélienne Gadi Eisenkot par le cabinet de sécurité d’Israël. Cela fait, de nouveau, l'objet des discussions au sein de ce même cabinet sous le mandat d’Aviv Kochavi, actuel chef d’état-major de l’armée israélienne.
La première étape du plan consiste à lancer des frappes aériennes d’envergure sur la bande de Gaza menées par les forces aériennes de l’armée israélienne, les services de renseignement et militaires ainsi que le centre du commandement de l’axe du sud, a écrit le web site israélien Walla.
Walla a noté que le Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas, était prêt à tout scénario et à tout moment. Le tir de deux missiles vers Tel-Aviv a tiré la sonnette d’alarme au sein de l’armée israélienne.
« Si le Hamas prend des mesures inattendues pour activer des milliers de plates-formes de roquettes qu’il a construites au cours de dernières décennies, qu’arrivera-t-il à Israël ? », s'interroge Walla.
Mettant en cause le niveau de préparation et de disponibilité de l’armée israélienne pour lancer une guerre contre la bande de Gaza, Walla recommande à Tel-Aviv de prendre à ce stade en considération la puissance aérienne, terrestre et maritime de Hamas qui pourra surprendre l'armée israélienne.
Les remarques de Walla interviennent alors que Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas avait affirmé vendredi dernier que Tel-Aviv cherchait à provoquer de nouvelles crises dans la bande de Gaza, soulignant que la Résistance ne permettrait pas au régime d’Israël de faire de la Palestine une compagne électorale pour gagner des voix.
En outre, Tal Lev Ram, journaliste et expert israélien des questions militaires a écrit dans le quotidien Maariv : « Lors d’une prochaine guerre, l’armée israélienne aura à se battre simultanément sur trois fronts ».
Le journaliste invite Tel-Aviv à tenir compte du fait que lors d’une prochaine guerre le front du nord s'étendra de la Syrie jusqu’au Liban plus la bande de Gaza.
Selon lui, la différence est remarquable entre les propos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et ceux du commandant de l’armée israélienne au sujet du succès d’une prochaine guerre et les réalités sur le terrain.
Tal Lev Ram prévient que les l’axe de la Résistance ne renoncera pas à ses objectifs en Syrie et les Russes ne céderont pas aux exigences d’Israël.
L’expert rappelle qu’en dépit des réunions tenues entre les parties russes et israéliennes, aucune attaque israélienne contre la Syrie n’a été rapportée durant le mois dernier.
Tal Lev Ram prévoit que Netanyahu évitera jusqu’aux élections toute décision qui conduirait à des conflits majeurs. Les sujets provocateurs ne reviendront à l’ordre du jour du Premier ministre israélien qu’après la tenue des élections.