Une lettre, signée généraux et diplomates, tire la sonnette d'alarme

Au moment où certains milieux politiques et militaires n'écartent plus la possibilité d'une confrontation militaire entre l'Iran et les États-Unis, un parterre de Généraux et de diplomates retraités, impliqués dans des principales guerre américaines au Moyen-Orient, exhorte Donald Trump à revenir dans l’accord nucléaire et à lever les sanctions anti-iraniennes avant que les choses n'empirent entre les deux pays.

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Selon National Interest qui rapporte cette information, la lettre, signée par des personnalités bien connues comme le brigadier général Stephan A. Cheney, le vice-Amiral Michael Franken, Major-général David T. Zabecki et les ex-ambassadeurs, Patrick Kennedy, Edward Marks, Edward Walker, signale :

« Les États-Unis devraient revenir dans l'accord sur le nucléaire iranien. L'accord nucléaire de 2015, connu sous le nom de Plan global d'action conjointe (PGAC), limitait le programme nucléaire iranien […] mais aussi réduisait sensiblement les risques d'une confrontation ».

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Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que la visite du président Rohani en Irak marquerait le début d’un nouveau chapitre des relations entre Téhéran et Bagdad.

Les signataires détaillent les raisons qui expliqueraient leur demande :

• L'Iran se conforme à l'accord. Dans un rapport récent, l’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé que l’Iran continuait à respecter l’accord nucléaire de 2015, malgré le retrait des États-Unis de cet accord et les sanctions économiques ré-imposées à l'Iran. Or ce respect prouve la fiabilité de l'Iran quand il s'engage dans un accord, un accord qui contrôle largement les activités nucléaires iraniennes. 
• Nos alliés européens sont fermement attachés à cet accord. Dans une récente déclaration, le Conseil de l'Union européenne a exprimé son "engagement résolu et son soutien continu" à l'accord avec l'Iran, accord  qu'il considère comme "un élément clé de l'architecture mondiale de la non-prolifération nucléaire et une réussite de la diplomatie multilatérale". Le refus de voir cette réalité approfondir le fossé de part et d'autre de l'Atlantique. 

Plus loin, les signataires reconnaissent l'impossibilité pour les États-Unis de faire avancer au Moyen-Orient sans parvenir au préalable à un accord avec les Iraniens, maintenant que la Russie est pleinement présente au Moyen-Orient. Pour eux, il est impossible que les États-Unis puissent définir une perspective s'ils ne dialoguent pas avec l'Iran : 

• La retour dans l’accord nucléaire contribuera à l’établissement d’une stratégie américaine plus solide pour le Moyen-Orient. 
• Nous devons nous rappeler que l’accord initial était un effort stratégique, à long terme et à grands enjeux, centré sur un objectif: empêcher un programme nucléaire iranien. Le fait de revenir sur l’accord et de lever les sanctions renforcera considérablement la capacité des États-Unis à  négocier des améliorations et nous permettra de répondre à nos préoccupations concernant l’accord en vigueur.

Cette lettre est publiée alors que certains analystes prévoient un face-à-face USA/Iran dans les mois à venir, face-à-face auquel incitent les alliés israélien et arabes de Washington. 

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