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Venezuela : simple coupure de courant ou guerre électrique ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une panne géante d’électricité a plongé le Venezuela dans le noir, le jeudi 7 mars 2019. ©AFP

La quasi-totalité du Venezuela est privée d’électricité. Le président Maduro accuse Juan Guaido et ses soutiens à l’étranger d’avoir saboté le réseau national.

Caracas et presque tout le Venezuela ont été plongés dans l’obscurité jeudi par une gigantesque panne d’électricité attribuée par le gouvernement du président Nicolas Maduro à un sabotage de la principale centrale vénézuélienne.

Le courant a été coupé à Caracas à 16 h 50 heure locale, affectant tous les quartiers de la capitale et les services comme le métro et les feux de circulation. La panne a aussi affecté les activités de l’aéroport international Simon-Bolivar, selon les réseaux sociaux.

Les lignes téléphoniques et internet ont été également brusquement interrompues ainsi que la distribution de l’eau dans les immeubles, assurée par des pompes électriques.

Sur Twitter, le président Maduro a accusé les États-Unis. « La guerre de l’électricité annoncée et dirigée par l’impérialisme américain contre notre peuple sera mise en échec. Rien ni personne ne pourra vaincre le peuple de Bolivar et de Chavez. Patriotes, unissez-vous ! »

De son côté, le ministre vénézuélien de l’Énergie électrique Motta Dominguez a déclaré : « Nous avons de nouveau été visés par une guerre de l’électricité. Cette fois, ils ont attaqué la centrale hydroélectrique de Guri [la principale du pays, située dans le Sud, NDLR]. »

La vice-présidente vénézuélienne, Delcy Rodriguez, a dénoncé « une attaque de grande envergure » dont elle a accusé des « secteurs extrémistes ». Elle a qualifié de « reporter du crime » le sénateur américain Marco Rubio, très hostile au gouvernement chaviste.

Mme Rodriguez a assuré que le courant commençait à revenir dans plusieurs États de l’est du Venezuela.

« Ils ont saboté la centrale (hydroélectrique) de Guri. C’est une guerre de l’électricité menée contre l’État. Nous ne le permettrons pas ! Nous sommes en train de travailler pour restaurer le service public », a déclaré sur Twitter la Compagnie nationale d’électricité, Corpoelec.

Guri, dans l’État de Bolivar, est l’une des principales centrales électriques d’Amérique latine, avec celle d’Itaipu, entre le Brésil et le Paraguay.

« C’est un sabotage qui était prévu pour durer plusieurs jours, mais le courant sera rétabli dans les heures qui viennent », a affirmé le ministre de la Communication Jorge Rodriguez.

S’exprimant à la radio près de quatre heures après le début de la panne, M. Rodriguez a dénoncé « une action criminelle ». « Et à ces criminels, nous le disons : ils ne vont pas s’en sortir comme ça ! », a-t-il lancé. Selon lui, il s’agit « d’un sabotage technique effectué directement sur le site de la centrale ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV