Le magazine analytique américain The Atlantic a publié un article au sujet de l’émergence de la Chine sur l’échiquier international.
« Depuis la Guerre froide, Pékin considère Washington comme un rival politique sérieux tandis que Washington n’a appris que récemment l’existence de cette rivalité stratégique. De plus, les observateurs américains viennent de mieux comprendre les ambitions de Pékin ainsi que les défis que pourrait représenter la Chine pour l’hégémonie des États-Unis. Les analystes politiques parlent de l’idée de la transition du pouvoir politique dans une conjoncture où Pékin va bientôt éclipser la puissance militaire et le poids économique des Américains sur le plan mondial et compte même remplacer les États-Unis », indique le magazine américain.
The Atlantic évoque ensuite deux problèmes : « Premièrement, les Chinois n’ont pas encore pris la pleine mesure de leur émergence et de leur influence sur l’échiquier mondial. L’appel lancé par le président chinois Xi Jinping à l’adresse du peuple pour qu’il essaie de bien comprendre le rêve national de la reconstruction et du rajeunissement du pays prouve que les Chinois devront avoir une bonne conception de l’importance politique et culturelle que revêt leur société. Deuxièmement, il reste à savoir si la Chine pourra parvenir à son objectif national de reconstruction et de rajeunissement. Il est vrai que Xi Jinping est plus puissant que les anciens dirigeants chinois, mais il reste pourtant plus fragile ; le Parti communiste de la Chine souffre d’une sérieuse crise de légitimité et les efforts de Jinping pour transformer la Chine en un pays développé risquent d’intensifier cette crise. Ces éléments pourraient largement contribuer à la dégradation de la situation en Chine à court terme et sérieusement affaiblir les capacités concurrentielles du pays à long terme. »
Selon le magazine américain, « Washington devra, en tout cas, faire face à une Chine plus puissante et plus riche qui s’enlise, elle-même, dans une récession économique et des problèmes intérieurs ».
« L’armée chinoise élargit et accroît en toute vitesse ses capacités et elle a déjà déséquilibré les rapports de force en Asie à son profit », ajoute The Atlantic.
Dans la foulée, l’Institut international d’études stratégiques (IIES) rapporte que l’armée chinoise a commencé à produire, depuis 2014, un grand nombre de sous-marins, de navires de guerre et de frégates, au point que le nombre de navires dont dispose à présent l’armée chinoise dépasse celui des marines allemande, indienne, espagnole, taïwanaise et britannique.
