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Les Gilets jaunes entament le mois de mars avec leur acte 16

Des Gilets jaunes participent à une manifestation anti-gouvernementale à Lyon, dans le centre-est de la France, le 2 mars 2019. ©AFP

Pour la seizième semaine d’affilée, les Gilets jaunes ont investi les rues de la capitale et de nombreuses villes de province. Cet acte 16 est le premier d’un mois de mars qu’ils espèrent être marqué par un regain de mobilisation. 

Les Français se mobilisent ce samedi à travers le pays lors d’une 16e journée d’action ouvrant sur un mois de mars qu’ils veulent ponctuer de mobilisations symboliques afin de coïncider avec la fin du grand débat national. Plusieurs figures du mouvement « Gilets jaunes », Eric Drouet, Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle, ont appelé à des mobilisations les week-ends du 9 et surtout du 16 mars pour une grande mobilisation parisienne, au lendemain de la clôture du grand débat et à la veille du quatrième mois de leur contestation.

Concernant Paris, plusieurs appels à manifester ont été lancés sur Facebook, invitant à se rassembler sur les Champs-Élysées et sur la place de l’Étoile. Les trois principales pages Facebook réunissent près de 10 000 personnes se disant intéressées.

À Paris, neuf interpellations ont eu lieu d’après la Préfecture de police de Paris. Les cortèges sont partis des Champs-Élysées vers 12 h 30. « RIC, pouvoir au peuple », « La France est pillée par l’oligarchie. Résistance », peut-on notamment lire sur des banderoles brandies par des manifestants. En tête de cortège, des CRS, des gendarmes mobiles ainsi que des membres du dispositif d’action rapide (DAR) ont été déployés. Les CRS ont remonté les Champs-Élysées en utilisant des canons à eau pour disperser certains manifestants.

Des rassemblements ont eu lieu également à Toulouse et Bordeaux, deux des principales villes où manifestent traditionnellement les Gilets jaunes.

Quelques tensions à Lyon

Le journal Le Progrès note un retour au calme à Lyon après quelques échauffourées dans le secteur de l’auditorium. Les forces de l’ordre ont utilisé des bombes lacrymogènes sur les manifestants à hauteur du cours Lafayette peu avant 15 heures. Cela s’est poursuivi par quelques incidents à l’angle des rues Garibaldi et de Bonnel, dans le 3e arrondissement de la ville. 

Tirs de gaz lacrymogènes à Nantes

Des premières échauffourées ont éclaté en tout début d’après-midi à Nantes alors que certains manifestants ont souhaité passer par des petites rues. Après des sommations d’usage, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes.

L’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg appelés à se mobiliser

À Lille, les organisateurs ont appelé les « Gilets jaunes » de la région et des pays voisins — Belgique, Angleterre, Luxembourg, Pays-Bas, Allemagne — à « converger » vers la métropole. 

Vers une motion de censure pour le gouvernement ?

Les députés de la France insoumise et du Parti communiste ont fait savoir ce vendredi qu’ils comptaient déposer une motion de censure contre le gouvernement, en raison de la gestion catastrophique de la crise des Gilets jaunes. Les députés doivent pour cela parvenir à se rassembler et à acquérir les signatures de députés du parti socialiste. Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon a évoqué cette décision et l’a justifié par une volonté de « mettre fin à la malfaisance du gouvernement et à sa politique ». Les députés doivent maintenant réunir 58 signatures sur les 577 députés présents à l’Assemblée nationale pour pouvoir déposer cette motion de censure. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), qui a proposé cette motion de censure avec la France Insoumise, compte 16 députés et la France Insoumise 17. Pour qu’elle puisse être déposée, les députés devront obtenir les 29 voix des députés du Parti socialiste. La cheffe de file du parti, Valérie Rabault, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle allait consulter le groupe.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV