Un site d’information irakien, Bas News, citant une source syrienne, a rapporté que des responsables de la sécurité syriens et turcs se seraient rencontrés à Antalya, en décembre dernier, pour discuter de l’avenir du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de la « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie.
Les relations entre Damas et Ankara ont continué tout au long de la crise syrienne, à différentes échelles, bien qu’Ankara soutienne ouvertement les opposants armés, occupe une grande partie du nord de la Syrie et prône le retrait de Bachar al-Assad du pouvoir, a écrit le site d’information irakien, Bas News.
Le site fait part de la visite secrète du général Ali Mamlouk, directeur du Bureau de la sécurité nationale syrienne, à Antalya, une ville du sud-ouest de la Turquie, le 1er décembre dernier, pour y rencontrer des responsables de la sécurité turcs. « Ils ont parlé du retrait du PKK de la zone frontalière entre la Syrie et la Turquie selon un accord conclu qui envisage le déplacement des éléments du Parti vers les frontières irakiennes et en contrepartie duquel la Turquie s’accommode avec le gouvernement de Bachar al-Assad et renonce à sa destitution », a révélé la source qui a requis l’anonymat.
Par ailleurs, selon l’accord d’Antalya, Ankara s’engage à créer des postes de contrôle et à participer à la formation d’un conseil administratif dans le nord de la Syrie où le drapeau syrien flottera au-dessus de la zone de sécurité.
La Turquie cherchait à prendre le contrôle de la totalité de la zone de sécurité, mais Moscou et Damas n’ont pas cédé. Ankara a donc été contraint de faire des concessions.
Les deux parties ont convenu d’éloigner d’environ 60 kilomètres les éléments du PKK des frontières de la Turquie.
« Quand le PKK a pris conscience de l’accord d’Antalya, ils ont procédé à la création de tranchées de deux mètres de profondeur tout autour des villes kurdes, dont Hassaké. Ils y ont déposé d’énormes quantités d’explosifs TNT avant de les faire exploser afin d’empêcher la traversée des forces turques et syriennes vers leurs territoires », a expliqué la source.
Des autorités turques et syriennes se sont rencontrées cette semaine à Moscou pour parler de l’avenir du PKK, sous l’égide de la Russie.
Le 14 février, la ville russe de Sotchi accueillera le sommet Turquie-Russie-Iran sur la Syrie.
Le président Erdogan a déclaré le dimanche 3 février à la chaîne TRT que les relations turco-syriennes continuaient dans le domaine sécuritaire.