Les gouvernements iranien et irakien s'emploient à utiliser l'euro et le dinar à la place du dollar pour leurs échanges commerciaux.
Le gouverneur de la Banque centrale d'Iran, Abdolnaser Hemmati, a brossé le tableau d’un mécanisme permettant de faciliter les échanges avec les sociétés irakiennes.
« Selon l'accord conclu, la Banque centrale d'Iran ouvrira des comptes en euro et dinar, et les échanges gaziers et pétroliers se feront par le biais de ces comptes », a-t-il expliqué.
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Lors de la deuxième journée de sa visite à Bagdad entamée le 5 février, Abdolnaser Hemmati a rencontré mercredi les PDG des banques, des membres de la Chambre de commerce et des hommes d’affaires irakiens. En allusion aux discussions avec son homologue irakien, il a déclaré: « Les 5 et 6 février, avec le gouverneur de la Banque centrale d’Irak, nous avons conclu d'intéressants accords et estimons que les relations bancaires sont la clé de voûte du développement de nos relations économiques. »
« Les responsables irakiens ont montré un grand intérêt pour la promotion de leurs relations avec l’Iran d’autant plus que le Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi, a apporté son ferme soutien aux négociations bilatérales et aux protocoles paraphés », a-t-il ajouté.
Rappelant que l’Irak faisait partie des principaux partenaires de l'Iran, M. Hemmati a affirmé que les exportateurs iraniens devraient effectuer leurs transactions via des banques irakiennes dans lesquelles les banques iraniennes disposeront d'un compte en dinar. « Ainsi, grâce à ce mécanisme, les relations commerciales irano-irakiennes s'élargiront plus que jamais », a-t-il ajouté.
Ce mécanisme sera tout aussi profitable aux entreprises irakiennes qui pourront également ouvrir des comptes dans des banques iraniennes.
Pour sa part, le président de la Chambre de commerce irakienne a souligné l'importance de la promotion des relations avec l'Iran.
Le directeur de la banque publique Rasheed a proposé la création d’une succursale bancaire en Iran. « Nous sommes prêts à coopérer avec les compagnies de finance iraniennes dans le cadre des règles de la Banque centrale d'Irak. Nous souhaitons également la création d’une succursale en Iran », a-t-il indiqué.
En réponse à ce désir, M. Hemmati a exprimé son consentement et ce, sur la base des accords conclus, ajoutant que « le lancement de succursales des banques irakiennes en Iran pourra aider au développement des relations entre nos deux pays et à la mise en œuvre des accords signés ».