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L'axe de la Résistance travaille bien à la précision de ses missiles

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile balistique de longue portée Emad, le 11 octobre 2015. ©AP

L'Iran s'est lancé dans la fabrication de missiles conventionnels pour la simple et bonne raison qu'il est impératif de pouvoir se défendre dans une région dont la sécurité et la paix sont constamment sous la menace des puissances étrangères. Ces mêmes puissances qui revendiquent au mépris du droit international des coups d'État contre des États souverains, qui aliment des actions militaires directes et indirectes contre ces mêmes États. Après tout, les Iraniens ont toujours à l'esprit les huit ans de guerre que Saddam (80-88) leur a imposées, à l'instigation du camp atlantiste. Face aux missiles irakiens qui s'abattaient sur Téhéran et sur d'autres villes du pays, les forces armées iraniennes manquaient de tout :  Radars alertes, systèmes de topographie et gyromètres à fibre optique. Or cette époque est définitivement révolue et elle ne se reproduira plus. 

Après avoir conçu un arsenal balistique puissant, l'Iran travaille désormais à la précision de ses missiles, ainsi que l'a reconnu, l'amiral Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale. C'est évidemment en travaillant sur les systèmes comme GPS, GLONASS ou Beidou, que la précision des missiles de croisière, des missiles balistiques ou encore des bombes téléguidées.

Tout près de l’Iran, le Pakistan et l’Inde comptent parmi les pays les plus avancés du monde dans le domaine balistique qui bénéficient des systèmes de navigation et de positionnement par satellite pour accroître la précision de leurs missiles. Les Indiens cherchent à développer leur système de navigation et de positionnement par satellite et les Pakistanais ont, pour leur part, accès au système chinois Beidou. La Russie et les États-Unis possèdent également leurs propres systèmes de navigation et de positionnement qui les aident à augmenter la précision de leurs missiles. Rien n'empêche donc l'Iran de mieux investir pour rendre plus précuis ses missiles. 

L’Iran ; toute une autre histoire 

Les missiles fabriqués par l’Iran sont dotés d'ogives conventionnelles et leur mission se résume en quelques mots : protéger l’Iran dans une région tumultueuse. Dépourvues de tout fondement, les accusations et les occidentales visant le programme balistique iranien échouent à barrer la route aux progrès balistiques de l’Iran. Bien que l’Occident tente de lier le programme balistique iranien à son propre programme atomique, ses efforts peinent à convaincre. En effet, au stade où en sont les choses, l'Iran n'a nullement besoin d'ogive nucléaire. 

En 2015 Uzi Rubin, ingénieur et expert israélien, relevait ce point  : « À mon avis, les Iraniens sont en mesure de placer des ailettes sur leurs missiles balistiques pour ainsi augmenter les précisions de ces engins. C’est ainsi que l’Iran pourra avoir des missiles de haute précision ayant une portée de 2 000 kilomètres. Dans ce cas-là, l’Iran n’aura plus besoin d’armes atomiques. Ils disent pouvoir paralyser Israël par les missiles de haute précision à une portée de 2 000 kilomètres. S’ils prennent pour cible de leurs missiles des localités comme des centrales, ils pourront donc paralyser un pays sans avoir besoin d’armes nucléaires ».

Les ailettes ; de l’Américain Pershing jusqu’a l’Iranien Emad

Le pari iranien pour rendre ses missiles encore plus précis est simple : tirer leçon du passé, non pas du passé moyen-oriental mais euro-américain. Au plus fort de la guerre froide (années 80), alors le camp est et ouest négociaient le« Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire » ( le même qui est aujourd'hui violé par l'Amérique), les missiles balistiques américains Pershing attiraient toutes les attentions. Le caractère le plus intéressant des missiles Pershing fut leur marge d’erreur minime quoiqu’ils ne disposaient pas de système de navigation et de positionnement par satellite. En effet, les ailettes que les missiles Pershing possédaient, les aidaient à atteindre leurs cibles par une précision remarquable. Et c’est bien ces ailettes qui sont placées depuis quelques années sur les missiles iraniens.     

Missiles iraniens : nouvelle définition du mot « précision »

Samedi dernier, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé lors d'un entretien accordé à Al-Mayaden que le jeu avait bien changé dans la région, et que l'axe de la Résistance possédait des missiles de haute précision. Cette remarque, largement commentée par la  presse israélienne revoie aussi à une autre cette fois faite par le ministre iranien de la Défense, le général Hatami: « L’un de nos missiles à longue portée qui a fait réagir les Américains est un missile d'une portée de 2 000 kilomètres. L'engin a été testé avec succès et a atteint une zone de 900 m² laquelle avait été fixée comme sa cible. La précision de nos missiles est un secteur auquel notre industrie travaille assidûment, ce qui fait que mêmes nos missiles de longue portée sont de « haute précision ».

Uzi Rubin semble le reconnaître : « Personne ne sait encore comment les Forces armées iraniennes sont arrivées à augmenter ainsi la précision de leurs missiles sans même bénéficier de systèmes de navigation et de positionnement par satellites. Bien que la méthode n’ait pas officiellement été annoncée, on peut pourtant penser à une méthode similaire à celle de l’Américain Pershing. Les radars alertes, les systèmes de topographie et les gyromètres à fibre optique se sont mobilisés pour doter les missiles iraniens d'une précision sans précédent ».

Et le système Pershing fait-il désormais partie de l'arsenal du Hezbollah? une chose est sûre : le secrétaire général du Hezbollah qui mettait samedi en garde les colons ne parle jamais dans l'air. Sa mise en garde a d'ailleurs largement diviser Israël : ceux des colons qui croient Netanyahu et cette autre frange de sionistes qui le croient, lui, Nasrallah : l'expérience a bien montré qu'il vaudrait mieux se fier à un ennemi sincère qu'à un ami menteur.  

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV