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Moscou met en garde contre l’ingérence US tant en Syrie qu’au Venezuela

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une photo du départ des militaires américains d’Afghanistan, en octobre 2014. (Photo d’archives)

La diplomatie russe se dit préoccupée par l’ingérence US tant en Syrie qu’au Venezuela.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré jeudi que Moscou était préoccupé par le fait que les terroristes n’aient pas abandonné l’idée de lancer des attaques chimiques contre des civils syriens.

Les Casques blancs ont déployé du matériel dans plusieurs hôpitaux de la province syrienne d’Idlib pour filmer des attaques chimiques sous faux drapeau et les imputer à Damas, a déclaré jeudi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, citée par Sputnik.

« Il existe également de sérieuses inquiétudes concernant le fait que les terroristes n’aient pas abandonné l’idée de perpétrer des attaques chimiques contre des civils. Selon les informations disponibles, un groupe de militants de la célèbre organisation soi-disant humanitaire, les Casques blancs, ont préparé les équipements nécessaires dans plusieurs hôpitaux d’Idlib pour filmer de telles provocations », a déclaré Zakharova lors d’un point de presse.

La porte-parole a expliqué que la tension montait dans la zone de désescalade d’Idlib, affirmant que les terroristes de Tahrir al-Sham bombardaient quotidiennement des colonies de peuplement et renforçaient activement leurs forces près de la ligne de contact avec les forces gouvernementales syriennes.

Moscou et Damas ont à maintes reprises souligné que les Casques blancs avaient organisé un certain nombre de provocations impliquant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie afin de les attribuer à Bachar al-Assad et de fournir aux Occidentaux une justification pour une intervention militaire contre le gouvernement syrien.

Parlant du retrait américain de Syrie, annoncé par Trump, Zakharova a déclaré que Moscou avait demandé à Washington de retirer immédiatement ses troupes de la zone d’al-Tanf et de placer la zone sous le contrôle de Damas.

« Nous exhortons Washington à retirer immédiatement ses troupes d’al-Tanf et à transférer le contrôle de ce territoire au gouvernement syrien, qui selon nous est le mieux placé pour prendre soin de ses citoyens », a mis en garde Zakharova.

La semaine dernière, le magazine Foreign Policy a annoncé que les États-Unis envisageaient de garder des troupes sur leur base stratégique située dans le sud-est de la Syrie, al-Tanf, afin « d’empêcher l’Iran d’établir une ligne de communication terrestre avec le sud du Liban ».

Cette évolution intervient un mois après que le président des États-Unis, Donald Trump, a proclamé la victoire sur Daech et annoncé par la suite un retrait complet et immédiat de ses troupes de Syrie.

Sans mandat de l’ONU ni autorisation de Damas, la coalition dirigée par les États-Unis a mené des frappes aériennes contre la Syrie dans le cadre de la soi-disant lutte anti Daech.

Le gouvernement syrien a, pour sa part, dénoncé à plusieurs reprises la présence militaire illégale des États-Unis, exigeant le retrait des troupes US de son pays mais aussi de la base d’al-Tanf.

Quant à la crise vénézuélienne, la porte-parole de la diplomatie russe a déclaré lors du point de presse qu’une ingérence militaire extérieure menaçait sérieusement le Venezuela.

Selon elle, les inscriptions sur le bloc-notes de John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, témoignent du fait les États-Unis envisagent toutes les options au Venezuela.

« Les médias américains, comme le New York Times, lancent des appels à l’adresse du chef de l’opposition vénézuélienne pour renverser le gouvernement légitime du pays », a-t-elle lancé.

« Il incite ouvertement les forces armées vénézuéliennes à déclencher un coup d’État militaire », a-t-elle ajouté.

« Malheureusement, nous ne pouvons pas dire que la menace d’un conflit armé à grande échelle est passée », a-t-elle noté.

Zakharova a affirmé que la Russie avait à la fois le savoir-faire et l’expérience nécessaires pour traiter avec des représentants de différents camps politiques afin de jouer un rôle de médiation dans la crise vénézuélienne, mettant en garde la communauté internationale contre les conséquences des sanctions US visant l’industrie pétrolière du Venezuela.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV