Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a condamné la confirmation par la Cour suprême de Manama de la peine à perpétuité requise contre le cheikh Ali Salmane et deux autres leaders de l’opposition modérée bahreïnie.
« L’émission de ce verdict injuste sur la base d’accusations sans fondement montre que le gouvernement bahreïni suit un projet de suppression de la moindre voix d’opposition pacifique, avec l’appui de quelques pays étrangers », a affirmé Bahram Qassemi.
« Au lieu d’adhérer à des coalitions perdantes et de chercher leur sécurité auprès des étrangers, les autorités bahreïnies feraient mieux d’abandonner leur approche répressive et sécuritaire et d’opter pour un dialogue authentique et sérieux avec les opposants pour résoudre la crise qu’elles ont d’ailleurs elles-mêmes créée dans le pays. Mieux vaudrait en effet qu’elles répondent aux revendications légitimes du peuple, en mettant fin à leurs mesures de répression, y compris les peines injustes contre les protestataires. »
Plus tôt lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères avait évoqué devant les journalistes, lors de son point de presse hebdomadaire, le verdict émis par la cour bahreïnie contre le cheikh Ali Salmane :
« Cette mesure est à condamner. Nous ne nous sommes jamais ingérés dans les affaires intérieures de Bahreïn et ne le ferons jamais. Pourtant, nous avons toujours recommandé au gouvernement bahreïni, pour assurer sa sécurité et ses intérêts, de reconnaître les droits civiques de tout le peuple de Bahreïn, d’éviter les démarches contradictoires et de se détourner des critères ambivalents et illégaux », avait-il précisé.
Qassemi avait également émis l’espoir que Bahreïn serait capable de mieux digérer la réalité sur la scène interne et éviter de tels actes de provocation qui risque d’attiser l’instabilité et l’insécurité dans la région.