Une nouvelle guerre froide semble commencer au Venezuela. Les événements qui se produisent dans ce pays latino-américain ne sont pas le fruit du hasard. Certaines autorités de l’administration américaine disent que la mèche a été allumée au mois de décembre ou plus exactement quand la Russie a fait savoir qu’elle souhaitait se procurer d’une base militaire permanente en Amérique latine.
Le président des États-Unis Donald Trump et ses conseillers croient qu’il y a en Amérique latine un triangle qui serait en train de se créer (à la frontière commune du Brésil avec l’Argentine et le Paraguay) dont le Hezbollah libanais bénéficierait politiquement et économiquement. La Maison-Blanche estime que si le Hezbollah se plaçait au centre de ce triangle, il pourrait devenir une "source de danger pour les États-Unis".
Les événements qui se produisent ces derniers jours au Venezuela pourraient avoir des conséquences dépassant le cadre latino-américain. Très loin, au Moyen-Orient, l’Iran, qui est un proche allié du Venezuela, soutient le gouvernement du président Nicolas Maduro.
Les relations entre Téhéran et Caracas se sont développées de manière spectaculaire sous les anciens présidents iranien et vénézuélien, Mahmoud Ahmadinejad et Hugo Chavez. Les deux parties ont donné un élan à leurs coopérations politiques et économiques.
Le partenariat irano-vénézuélien ne se limite pas aux échanges commerciaux ou au pétrole, car les deux pays partagent de nombreuses affinités politiques et prennent position contre l’hégémonie américaine et occidentale. L’Iran et le Venezuela ont également des investissements communs dans le logement, la construction automobile et les interactions bancaires.
Les deux gouvernements ont établi aussi d’importantes coopérations dans le domaine de la défense et du renseignement, le Venezuela étant pour l’Iran une source importante d’informations sur les États-Unis.
Lire aussi: Le ministre iranien de la Défense participe à l’investiture du président Maduro
Depuis plusieurs années, les États-Unis imposent leurs sanctions injustes et illégales à l’Iran et au Venezuela, mais plutôt qu’un instrument économique efficace, ces sanctions constituent pour Washington une arme politique pour briser la résistance de Téhéran et de Caracas, car l’idée d’une présence rapprochée des Iraniens fait peur aux Américains et ceux-ci préfèrent prendre des mesures pour éloigner leurs adversaires du continent américain.