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10 000 combattants des Hachd en Syrie pour faire face aux USA/Israël/Turquie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat israélien assis sur un véhicule blindé qui passe près de la frontière syrienne sur le plateau du Golan occupé par Israël, le 9 mai 2018. ©Reuters

Une importante information a été reprise et commentée par de nombreux sites israéliens, non sans raison : dans la foulée des accords conclus récemment entre la Syrie et l'Irak, accords qui stipulent entre autres choses, le feu vert de Damas aux opérations de l'Armée de l'air irakienne, un important contingent de 10 000 combattants des Hachd al-Chaabi vient d'être déployé en Syrie. Ce contingent qui s'apprête à se diriger vers le nord syrien, a très rapidement passé à l'acte et pilonné dans la nuit de vendredi à samedi 19 janvier, al-Soussa, près d'Abou Kamal où se trouve le QG des terroristes de Daech opérant sous le commandement de la base US à Al-Tanf. Au moins 35 terroristes ont été abattus ou blessés au cours de cette frappe. Deux commandants de Daech figurent également au nombre des morts.

En effet Bagdad et Damas ont nettement renforcé leurs coordinations sécuritaires et se sont mutuellement autorisés à bombarder les positions de Daech dans leurs pays respectifs.

Le président syrien Bachar al-Assad a convenu avec le conseiller à la sécurité nationale irakienne et haut commandant des Hachd al-Chaabi Faleh al-Fayyad de recommencer à coordonner les activités des groupes tribaux au nord-est de la Syrie avec celles des forces irakiennes, quitte à former une énorme Armée de la Résistance composée de soldats de l’armée syrienne et de membres des Hachd al-Chaabi. Cette force est à tout moment capable de lancer une offensive à grande échelle qui pourrait faire des occupants américains et turcs au nord et à l'est syrien une bouchée de pain . Car à vrai dire ni Damas ni ses alliés iranien et russe n'ont cru, ne serait-ce qu'un seul instant, à la fable du retrait US de Syrie. Ils y ont, surtout, vu une tentative de reconfiguration des forces américaines en Syrie et en Irak, et ce, à  la faveur de la complicité d'Ankara.  

La Résistance irakienne ainsi ancrée en Syrie, c'est tout un chapitre nouveau qui vient de s'ouvrir : Car si jamais les USA attaquaient les forces irakiennes, cette agression conduirait au retrait total des forces américaines d'un Irak, dont le Parlement largement dominé par la Résistance, se prépare déjà à revoir le pacte USA/Irak. Même si les USA se gardaient bien de frapper les Hachd, ils seraient bien loin de pouvoir se comporter avec la même liberté d'agir que celle de 2010 ou encore de 2014.  De nombreux groupes en Mésopotamie et les Hachd en font largement partie. Hostiles aux USA, ces derniers sont déterminés à libérer leur pays de la présence de toute force étrangère, tout particulièrement américaine, considérée comme architecte des malheurs du Moyen-Orient.

Les USA se trouvent ainsi pris à leur propre piège.  Ni L’Irak ni la Syrie ne seront jamais des alliés de Washington et n’agiront jamais comme les monarchies du golfe Persique. Des bases US ne verront jamais le jour en Syrie quand bien même Israël les appellerait de tous ses vœux. Et à propos,  les frappes aveugles de Tel-Aviv contre Damas et son aéroport semblent être bien loin d'avoir l'effet escompté : les "proxies" iraniens , comme ne cessent de le répéter Israël imprégné qu'il est par le concept de mercenariat, grossissent leurs rangs tandis que la Russie vient de mettre en garde contre toute nouvelle frappe israélienne visant l'aéroport de Damas...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV